Cahiers de Corée N°4 - Morceaux choisis (4)

Une vision particulière sous le point de vue de la géomancie ...

 

Cheongwadae

La "Maison Bleue" ou l'éphémère du pouvoir

Par : Choe Chang-jo

Comme dit un vieux proverbe chinois: "Un grand homme ne peut être qu'un malheur pour le monde". Aujourd'hui, les hommes politiques coréens continuent à vouloir tous s'orienter vers la "Maison Bleue", le palais présidentiel. Dans le passé, ce siège du pouvoir a également fait l'objet de la convoitise des milieux politiques. Il était le but des dirigeants impérialistes pendant la colonisation japonaise. La résidence présidentielle actuelle était à cette époque, en effet, le siège des gouverneurs japonais qui administrèrent la péninsule à partir de 1910. Après la défaite du Japon, en 1945, elle devint la résidence du gouverneur militaire américain. A l'établissement de la République, en 1948, elle fut choisie comme résidence présidentielle sous le nom de Gyongmudae. En 1960, au moment de l'insurrection populaire du 19 avril, on lui donna le nom de Cheongwadae (la "maison aux tuiles bleues"). Elle est, depuis, le siège de la présidence et donc du pouvoir.

L'ancien bâtiment de la Maison Bleue, conçu en 1912 et achevé en 1914, est l'œuvre d'un architecte prussien, George De Lande. Celui-ci, il semble bien, n'appréciait pas vraiment les règles de l'architecture coréenne ancienne. Lorsqu'il dressa les plans du premier Hôtel Chosun, il détruisit, sans autres façons, le Wongudan, l'autel consacré aux sacrifices que l'Empereur offrait au Ciel. Le pavillon, après sa restauration, fut rebâti dans l'enceinte de l'actuel hôtel. G. De Lande mourut peu avant l'achèvement de la Résidence du Gouverneur. Selon le professeur Nozaki Mitsuhiko, de l'Université municipale d'Osaka, même si un architecte japonais prit sa suite pour finir les travaux, le bâtiment fut entièrement réalisé à partir des plans initiaux.

Gonwa Jiro, historien japonais de l'époque, dont les travaux sont aujourd'hui réévalués dans son pays, a critiqué cette construction en affirmant qu'elle s'était imposée comme un véritable viol du peuple coréen.(l)

La Maison Bleue fut édifiée sur la demande du troisième gouverneur japonais, Saito Mitoko. Son arrivée à Séoul fut sanglante à cause de l'attentat perpétré contre lui par le patriote Kang U-gyu.(2)

A la suite de son second mandat il devint, en 1932, Premier Ministre du Japon. Il fut néanmoins assassiné par de jeunes officiers plus fascistes que lui encore, lors d'un attentat le 26 février de la même année.

Ainsi, le premier maître de la Cheongwadae (ou Chongwadae), qui avait commencé son séjour en Corée dans le sang, finit sa vie au Japon, dans le sang également. Mais ceci peut-il bien signifier quelque chose aujourd'hui?

En y repensant les actes de cet homme peuvent être interprétés de manière très instructive du point de vue de la géomancie. Il causa, en effet, la destruction d'une part importante du patrimoine agricole coréen, y compris du réservoir d'eau de Gimje (Byeokgolje), sous prétexte de développer un nouveau "projet pour le développement de la production rizicole". Aujourd'hui, ce réservoir reste encore peu utilisable à cause des transformations qu'il fit alors effectuer. Ceci me rappelle un célèbre épisode relatif au général Mong-nyom, qui construisit la Grande Muraille. Il était le bras droit du premier empereur de la dynastie des Jin. Après la mort de ce dernier, il fut faussement accusé et se retrouva condamné à mort. Il prononça, alors, la phrase restée célèbre: "Politiquement je suis innocent. Ce dont je suis coupable, c'est d'avoir coupé trop de veines de la terre pour élever ce rempart de plus de 10.000 li.(3) Telle est la raison pour laquelle je dois être puni." Puis, il se suicida.

Le quatrième gouverneur japonais en Corée, Yamanashi Hanjo, aimait tellement l'argent qu'on l'appelait familièrement, alors qu'il était encore officier: "le général grippe-sous". Bien sûr il fut accusé puis arrêté pour avoir reçu de grosses sommes comme pot-de-vin. Finalement il démissionna, assumant ainsi sa responsabilité.

Résumons ensuite le sort de ses successeurs. Rien à dire sur le cinquième, Saïto. Le sixième, Ugaki Gazsigae, fut radié de l'administration après la deuxième guerre mondiale. Il prit sa retraite en 1953, moment où il fut élu au Parlement. Tombé malade pourtant, il ne put jamais occuper son siège jusqu'à sa mort. Le septième, Minami Jiro, fut condamné à perpétuité par le Tribunal pénal international après la deuxième guerre mondiale. Libéré pour des raisons de santé, il mourût après de longues souffrances. Le huitième, Guiso Guniaki, fut inculpé de crime de guerre par le Tribunal militaire des alliés, puis condamné à la prison à vie, où il finit ses jours. Le dernier gouverneur, Abae Nobuyuki, abandonna les Japonais dont il avait la responsabilité, à la défaite, en 1945. Après avoir subi l'humiliation de devoir se soumettre au général américain Hargy, il essaya de s'enfuir de Busan avec sa femme et ses deux petits enfants, sur un bateau de 80 tonnes chargé à plein, qu'il fit rapidement vider au milieu de la tempête afin de rentrer au port. (4)

Nous connaissons ensuite le sort des maîtres de la Maison Bleue après l'instauration de la République. Deux cas sont exceptionnels: Lee Seung- man est mort à l'étranger et Yun Bo-seon, sans qu'on sache pourquoi, a refusé d'être enterré au cimetière national. En fait, ce dernier n'avait pas de pouvoir réel. On pourrait donc le considérer comme un "locataire" de la Maison Bleue plutôt que comme un "propriétaire".

Ainsi, en jettant un coup d'oeil sur le sort de ceux qui ont habité cette résidence, qu'ils soient japonais ou coréens, on se demandera s'il n'existe pas un malheur tout particulier attaché à ce lieu. Ceux qui ont essayé d'en devenir les maîtres n'ont pas pu, eux non plus, vivre tranquillement. Ainsi Sin lk-hui et Cho Byeong-ok sont subitement morts au cours de leurs campagnes électorales, l'un dans un train l'autre à l'hôpital américain. Cho Bong-am fut accusé de violation de la loi sur la Sécurité Nationale et condamné à mort. Je me rappelle de mon impression devant sa tombe, au cimetière de Manguri. Elle faisait directement face au sud, mais la pelouse était rare sur le tumulus. Etait-ce à cause de mon humeur? Le vent passant dans une vallée près du cimetière m'a soudain effrayé. Où son âme était-elle donc allée trouver refuge? N'était-il pas éternellement plongé dans le regret pour l'idéologie communiste dont il s'était imprégné au cours de ses deux années d'études à Moscou? Ne réfléchissait-il pas, là où il se trouvait alors, au caractère rien moins qu'éphémère de l'Histoire, avec Park Heon-yeong, du Parti des Travailleurs du Sud, qu'il avait conseillé? N'errait-il pas, plein de désespoir, dans le ciel au dessus de la Maison Bleue? Sinon, était-il bien installé dans l'au-delà après avoir pu parvenir à une certaine transcendence ? Mais continuons... L'ex-président, Kim Yong-sam, dut subir de sévères mises en cause pendant son mandat en raison de sa parfaite incompétence. Pis il vit son fils mis sous les verrous pour de sombres histoires d'argent. L'actuel président, Kim Dae-jung, ayant été condamné à mort longtemps avant son arrivée au pouvoir, cela ne devrait plus l'inquiéter. Compte tenu de la géomancie, quelle solution lui permettra pourtant d'éviter le malheur ? Avant tout, me semble-t-il, il faudrait garder à l'esprit une question essentielle: pourquoi a-t-on choisi un tel lieu pour construire la Maison Bleue? A gauche et à droite de la montagne principale, Bugaksan, il y a respectivement deux massifs: Naksan et Inwangsan. Elles enveloppent le centre-ville et représentent, symboliquement, le dragon et le tigre. Loin vers le sud, en face de Bugaksan, se trouve la montagne "hôte", le Mont Gwanaksan. Namsan, également située au midi, se tient comme une table dressée entre elles deux.

La montagne principale semble accueillir les hommes, comme si elle ouvrait les bras pour les envelopper. Au coeur de cet équilibre se trouve ce qu'on appelle le myeongdang, le point principal d'équilibre de la cité, son noeud d'énergie et d'harmonie. En terme de géomancie, il ne faut jamais y toucher. Or, il fut gravement endommagé pour diverses raisons. De là viennent tous les problèmes de la ville, et même du pays.

On trouve dans les Chroniques de la Dynastie Joseon, un certain nombre d'instructions permettant de protéger la veine d'énergie (gimaek) qui depuis le Mont Bukaksan court vers le myeongdang. Le roi Sejong avait interdit l'installation d'une carrière, même à usage public. Les rois Munjong et Sunjo, ont défendu de prendre les pierres ou la terre tout au long de ce parcours. Le roi Jeongjong a même été jusqu'à y interdire l'agriculture.

Yun Pil-sang, ministre de l'époque, adressa une requête au roi Seongjong en ces termes: "Le Mont principal du Palais Gyeongbok n'étant pas aussi fort qu'il conviendrait, j'ai fait planter des arbres pour renforcer les veines telluriques. Conformément à vos commandements, j'ai fait afficher plusieurs avis pour protéger l'endroit. Cependant, des personnes sans éducation construisent parfois de manière inconsidérée leurs maisons, des murs de clôture, ou coupent des arbres. D'autres défrichent la forêt et creusent des bassins ou des puits. Toutes ces personnes abîment la veine de la montagne. Plairait-il à Votre Majesté de m'autoriser à les punir et à dégager ce terrain des habitations pour y planter de nouveaux arbres".

Le roi, bien sûr, accepta la propostion. La remarque de Yun Pil-sang pourrait être entièrement reprise et réactualisée. L'endroit sur lequel se situe la résidence présidentielle est un site que longe la veine intérieure (naemaek) du Palais Gyeongbok. Il faudrait donc, au plan de la géomancie, le protéger sans abîmer la terre. Les Japonais, à l'époque de la colonisation, ont construit la résidence du gouverneur sur ce lieu avec l'évidente intention d'humilier le peuple coréen en déstabilisant les vieux équilibres.

Lors de la Conférence pour le Développement de l'Industrie de Joseon en 1915, à l'occasion de la cinquième année de la colonisation, c'est sur le trône royal du Geunjeong-jeon que le gouverneur Derauchi écouta le résultat des performances industrielles et qu'il prononça le discours inaugural. Il me semble qu'il s'agit là d'un des actes les plus vicieux perpétrés par les Japonais pour humilier les Coréens. On abusa des principes géomantiques afin de pouvoir mieux gouverner la colonie. Cette technique humiliante fut également utilisée par la Grande Bretagne en Chine et modifiée astucieusement par les Japonais.

En matière de géomancie, on considère un territoire comme l'acupuncture considère l'homme. Passant par le Palais Gyeongbok, la veine qui commence au Mont Bukak pour arriver à la porte centrale, Gwanghwamun, correspond au cou et à la tête du dragon qui donne à Séoul son énergie et sa droiture (jeonggi). En bâtissant les Bureaux du Gouverneur (l'ancien Musée national) et sa résidence (l'actuelle Maison Bleue), les Japonais muselèrent la gueule du dragon et l'étranglèrent.

Le site de Cheongwadae est notamment le point de départ de la veine du dragon reliant le Mont Bukaksan, la Maison Bleue, le Keunjeong-jeon du Palais Gyeongbok et sa porte centrale. Celle-ci, édifice placé sous le symbole de l'eau, est chargée d'accumuler de l'énergie (gi) tout en alimentant le site qui lui est favorable. Le fait que l'on bâtisse sur cet emplacement un haut et large immeuble correspondait bien au désir de vouloir étrangler la capitale. Certains demanderont s'il était possible que les Japonais utilisent ces éléments géomantiques. Certes, au Japon l'art du "vent et de l'eau" n'est pas aussi développé qu'il l'est en Corée ou en Chine. Néanmoins, on constate aujourd'hui qu'il y a dans la péninsule de nombreuses veines de montagne qui ont été coupées pendant la colonisation de manière volontaire.

Lors de l'installation de points géodésiques pour la construction de chemins de fer et de routes, ou encore pour les relevés de certaines mesures, les japonais ont en effet coupé les veines telluriennes des montagnes principales de certaines régions du pays. Si le but déclaré était de faciliter leur contrôle du territoire, on ne peut s'empêcher de penser qu'ils cherchaient aussi (et surtout) à blesser psychologiquement les habitants. Beaucoup croyaient alors en la géomancie comme on croit en une religion. Dans ce cas, si l'on apprend que la veine de sa région a été endommagée, on pense également qu'aucun grand homme ne pourra plus y voir le jour. Les conséquences pourront être grave pour l'avenir. On peut donc imaginer qu'il s'agissait, de la part des Japonais, d'une politique voulue cherchant à tuer symboliquement l'esprit du peuple coréen en détruisant son espérance.

Ceux qui ne croient pas en la géomancie peuvent comprendre autrement la situation. Celle-ci peut pourtant parfaitement s'expliquer en utilisant les sciences de la terre. Ainsi, pour en revenir à Séoul, rappelons que le Palais Gyeongbok fut initialement construit, au 14ème siècle, juste au nord du point où se croisent l'axe Bukaksan - Namdaemun (la Grande Porte du Sud) d'un côté, et Dongdaemun (la Grande Porte de l'Est) - Seodaemun (la Grande Porte de l'Ouest) de l'autre. Les autres bâtiments de la capitale ne devaient jamais dépasser la hauteur du palais royal, lequel pouvait seul dominer. Ainsi, le palais Gyeongbok a-t-il été construit dans le but d'être le site le plus prestigieux non seulement de la ville mais aussi du pays. Lorsque les Japonais, dont l'objectif était de discréditer l'autorité de la Dynastie Joseon et de détruire l'esprit des Coréens, ont entrepris de prendre le conrôle de la nation, ils ont donc cherché à nuire à ses équilibres géomantiques les plus intimes.

Si l'on considère la géomancie, la route, entre la porte nord du Palais Gyeongbok (Sinmumun) et la porte principale de la Maison Bleue, trace la frontière entre le domaine des habitations humaines (autrement dit l'ici-bas) et le lieu de l'avènement des esprits (le monde d'en haut). Le bas est donc l'espace de la vie quotidienne alors que le haut représente celui des morts.

On pense que les gens qui vivent dans un endroit privilégié du point de vue du pungsu peuvent être dotés d'une autorité quasi divine. Ceux qui nient la géomancie peuvent douter si ces localisations influent sur les affaires humaines. De nombreux exemples viennent pourtant confirmer cette croyance et il me semble utile de rappeler qu'en matière de géomancie il est sévèrement interdit aux êtres humains d'intervenir dans les affaires de la Providence parce que cela déséquilibre l'harmonie entre le Ciel et la Terre.

Pour cette raison, j'ai proposé de déplacer la résidence présidentielle dans un proche avenir et j'ai recommandé le quartier de Siheung-dong, dans la ville de Songnam, au sud de la capitale, comme nouveau site. La Fondation Il-hae l'occupait autrefois. Aujourd'hui le Centre des Etudes internationales et l'Institut de Recherche Sejong s'y trouvent. Evidemment mon idée ne semble guère réalisable. Au lieu de m'y accrocher je me contenterai donc des conseils suivants:

Le plus important en géomancie, contrairement à ce que beaucoup croient, ce n'est pas la terre mais plutôt l'homme. La terre n'est qu'une scène, si l'on veut bien y penser. L'histoire qui s'y déroule est comparable à un scénario, et les gens qui s'y agitent peuvent alors représenter des acteurs. Pourtant, même si la scène et les décors sont superbes, des acteurs médiocres interprétant un mauvais scénario ne feront jamais une bonne pièce. En revanche, même sur une scène moins prestigieuse il suffit que les acteurs soient bons et jouent un scénario humain convainquant, la pièce alors n'aura plus de raisons d'être critiquée.

En géomancie, la terre peut donc être considérée comme une scène. On sélectionne parmi d'autres un endroit, pour obtenir une scène idéale. Cependant, on sait que, quelque "bénéfique" que soit ce lieu, on ne pourra rendre la pièce acceptable si les acteurs sont médiocres et le scénario nul. Il faut être bien conscient de ce fait. L'important, c'est davantage le comportement des hommes et la conscience de l'Histoire des habitants. Par exemple, la tragédie du Grand Magasin Sampung (5) n'a pas été provoquée par la terre. Autrement dit, l'accident n'est pas survenu à cause d'un emplacement néfaste pour le bâtiment. Il n'est guère raisonnable ni conforme aux valeurs de la géomancie de considérer un lieu comme responsable de l'effondrement d'un immeuble. Il s'agissait, dans ce cas précis, d'une erreur uniquement humaine, d'une construction mal faite.

Par ailleurs, seuls les hommes peuvent éteindre la haine et consoler la tristesse des âmes de Mangwol-dong (6), punir les criminels du Mouvement Civique du 18 mai (7). Il ne suffit pas de considérer le cimetière public comme un lieu sacré et de le déplacer dans un site plus favorable, afin de calmer les âmes des disparus. Il ne suffit pas, non plus, de déplacer les maisons des anciens présidents, à Yeonhui-dong, ou de modifier les tombeaux de leurs ancêtres, pour effacer leurs fautes. D'un point de vue de géomancien ces gestes ne servent strictement à rien. La terre, qui n'est qu'une scène, ne peut régler l'ensemble des problèmes causés par les négligences ou la convoitise humaines. J'insiste sur ce point au risque de rendre inutiles mes propos d'aujourd'hui sur la géomancie.

Nous ne devrions donc pas montrer du doigt un lieu innocent en criant: "cet endroit n'est pas favorable", ou pis: "il est maudit". Au lieu de cela, nous ferions mieux de chercher les vrais coupables parmi les acteurs, afin de les punir. Il faudrait ensuite apprendre à se passer des mauvais acteurs qui continuent de jouer et, enfin, se débarasser des scénarios médiocres qu'ils interprètent pour en adopter un qui pourrait être mieux adapté.

La Maison Bleue a été érigée sur son site actuel mais dans une intention évidemment contraire aux principes de base de la géomancie. Ce que l'on appelle la géomancie regénératrice (le jasaeng pungsu) propose des solutions à ce genre de problèmes. La méthode la plus souvent appliquée est la géologie dite de Gochim (autrement appelée bibo pungsu). Comme j'en ai déjà parlé, je n'y reviendrai pas. L'actuel président de la République pourrait tenter de respecter pour le moment le caractère divin de l'emplacement de sa résidence. Il pourrait aussi se placer au bas du site afin de se soucier mieux du monde. Cela pourrait offrir une alternative équivalante au déplacement de la Maison Bleue si l'on considère que l'énergie humaine vaut bien n'importe quel gi au monde. Si le président persiste cependant, à vouloir dominer l'énergie de la terre, il risque inévitablement le sort de ses prédécésseurs. Monsieur le Président, soyez honnête-homme, revenez parmi nous, ici-bas !

Texte traduit par Kwon Ji-yeong - Extrait de Ttangui nunmul ttangui huimang, 2000

 

NOTES

1. "La trop brutale résidence du Gouverneur", Joseon et son architecture, 1923, in : Nozaki Mitsuhiko, "Les géomanciens de la Corée", mars 2000. Déjà publié en 1994 chez Inmunseoweon, l'ouvrage a été traduit en coréen par le professeur Nozaki.

2. Kang U-gyu, 1855-1920. Il a lancé, le 1" septembre 1929, une bombe sur le nouveau gouverneur japonais qui venait d'arriver à la gare de Gyongseong (actuellement, la gare de Séoul). Après l'échec de sa tentative d'assassinat contre Saito, il a été condamné à mort.

3. Iii = 0,4 km

4. "Les dix gouverneurs japonais en Corée", Etudes sur les pro-japonais, Vol. 5

5. Situé à Seocho-dong, Séoul et composé de cinq étages, le grand magasin Sampung s'est soudainement effondré le 29 juin 1995. Selon un bilan officiel, cet accident a fait 501 morts et 937 blessés.

6. Situé près de la montagne Mudeung, Mangwol-dong est l'un des quartiers de la ville de Gwangju. Le nom, Mangwol-dong est, pour les Coréens, synonyme du Cimetière Municipal réservé aux victimes du Mouvement civique pour la Démocratisation du 18 mai (1980) qui s'y trouve.

7. Le 18 mai 1980, il est survenu un affrontement sanglant sans précédent entre les étudiants, les habitants de Gwangju et les militaires. Cet événement est considéré comme un des mouvements civiques historiques pour la démocratisation de la Corée sous la dictature.


"Les Cahiers de Corée" cahiersdecoree@yahoo.fr - mars2002 - FRANCE CORÉE Léon C. Rochotte - novembre 2002
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