"Objectif Corée" 18 mars 2002 © MINEFI - DREE

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Actualités

- Irritants
   yves.dericaud@dree.org 

Les "irritants" ne manquent pas, même dans les couples les mieux cimentés, qu’ils contribuent d’ailleurs à renforcer. La relation francocoréenne ne fait pas exception à la règle comme on a pu le constater lors de la visite du sous-directeur chargé de l’Asie, venu préparer la Commission mixte franco-coréenne prévue en juin prochain.

C’est ainsi que la route coréenne du porc français n’est toujours pas rouverte, plus de 6 mois après que l’organisation Internationale des Epizooties ait déclaré la France indemne de toute fièvre aphteuse, et alors que le Ministre Coréen de l’Agriculture vient de promettre à M. Patriat que le consommateur coréen aurait bientôt accès "au bon porc français". L’enjeu : 40 M euros d’exportations potentielles, n’est pas négligeable pour les éleveurs français…

L’investissement, coréen en France, français en Corée, est aussi un volet majeur de la relation. KAMCO, la structure coréenne publique de défaisance, s’est engagée à reprendre les créances bancaires sur les filiales étrangères, y compris françaises, de Daewoo Electronics.

Naturellement nous souhaitons la résolution la plus rapide du dossier, qui jette encore une ombre sur le "risque coréen".

En sens inverse, il convient de tout faire pour faciliter le flux croissant des investissements directs français en Corée: par exemple une amélioration du cadre réglementaire des concessions d’équipements et de services publics (qui intéresse particulièrement les entreprises françaises) est attendue. Plus ponctuellement, il est souhaitable que les sociétés françaises qui rachètent des entreprises coréennes (dans des conditions de régularité incontestables) soient effectivement en mesure d’entrer en possession de leur bien…

Naturellement tous ces sujets, et d’autres, seront évoqués à la Commission mixte du 3 juin prochain, ne serait-ce que pour mémoire si, d’ici là, comme on peut l’espérer, ces problèmes auront été résolus…


Secteurs

- Bilan des exportations agroalimentaires 2001.
         eric.loubet@dree.org  
La fièvre aphteuse en France a fortement affecté nos exportations agroalimentaires. Des signes de faiblesse pour certains secteur porteurs

Au cours de l'année 2001, les entreprises françaises ont exporté en Corée du Sud 106,9 millions d'euros de produits agroalimentaires pour un volume de 48 258 tonnes.

Compte tenu de la fermeture du marché coréen de la viande porcine depuis février 2001 pour raison de fièvre aphteuse, la valeur totale de nos exportations agroalimentaires par rapport à 2000 est en régression. En effet, les exportations sont passées de 144, 1 à 106,9 millions d'euros (-25,8% en valeur) en l'espace d'un an. Ceci est dû au poids relatif de la viande porcine qui pesait en 2000 pour 32% de nos exportations. Aujourd'hui, elles représentent moins de 10%. Hors viande porcine, nos exportations sont restées stables au cours de l'année 2001, montrant par ailleurs des signes de faiblesse dans certains sous-secteurs porteurs, comme les produits à base de farine (-34,4% en valeur), la chocolaterie (-15,2%) ou les aliments pour animaux (-25,9%).

Les vins et spiritueux constituent toujours la base de nos exportations agroalimentaires (45,5 millions d'euros)

Les principaux produits français exportés vers la Corée sont, par ordre décroissant de valeur : les spiritueux (cognac essentiellement), les vins, la viande porcine (janvier et début février 2001), les préparations à base de farine, le lactoserum, la chocolaterie et le lait en poudre.

Des produits à surveiller ou à développer : matières premières laitières, fruits et légumes congelés ou en conserves

Compte tenu de leur forte progression, on peut identifier un certain nombre de produits qui ont connu une forte progression et qui recèlent un bon potentiel de développement : dans les boissons - les bières et le cidre - pour les autres produits alimentaires : les matières premières laitières, à l'exception du beurre, les conserves de fruits et de légumes et les ovoproduits.

L'ensemble des statistiques d'exportations françaises à destination de la Corée sont disponibles sur simple demande de votre part à la Mission Economique, tout comme d'ailleurs toute information réglementaires relatifs à vos produits.


- Le secteur de la distribution coréenne et la Chine
         jean-pierre.gouault@dree.org  

Les grands magasins coréens, tout comme les supermarchés et hypermarchés de renom de la péninsule, commencent à s’introduire sur le marché chinois, abandonnant ainsi toute idée de s’implanter au Japon.

Shinsegae et Lotte s’intéressent de près au marché chinois...

Les exemples de Shinsegae Co. et de Lotte Shopping Co. sont significatifs : après le lancement de son premier hypermarché E-Mart en 1997 en Chine, le groupe Shinsegae prévoit l’ouverture de quatre nouveaux magasins d’ici deux ans. L’objectif, pour 2005, est de disposer de huit points de vente. Ces perspectives motivent les responsables du groupe qui prévoient d’étendre bientôt leurs activités et de se diversifier depuis leurs quartiers généraux de Shanghai. Notons qu’E-Mart a réalisé un chiffre d’affaires de 4 000 milliards de wons en 2001, en Corée seulement, avec ses 43 magasins. Les hypermarchés Lotte Magnet (1 650 milliards de wons de chiffre d’affaires en 2001, 24 magasins en Corée), devraient entrer sur le marché chinois dès l’année prochaine.

...et prévoient d’étendre leurs activités au-delà de la distribution.

A ce titre, depuis l’hiver dernier, les dirigeants du groupe sud-coréen, aidés par des consultants locaux, étudient la distribution chinoise et recherchent des emplacements commerciaux pour leurs futurs points de vente. Les ambitions de Lotte vont même plus loin, les implantations d’hôtels, de grands magasins et de parcs d’attractions étant déjà à l’ordre du jour. Carrefour, présent en Chine depuis 1995 avec 27 hypermarchés aujourd’hui, fait ici figure de précurseur, son succès ayant sans doute inspiré les distributeurs coréens.

La Corée est aujourd’hui « à la mode » en Chine...

D’une manière générale, de nombreuses compagnies coréennes pénètrent l’empire du milieu dans le sillage de ce que les spécialistes appellent la Vague Coréenne (Korean Wave) qui voit aujourd’hui les jeunes de Shanghai, Canton et Beijing chanter les chansons des stars de la musique coréenne et vénérer les acteurs et feuilletons coréens.

... où des grands magasins, avec une offre à 100% coréenne, font leur apparition

Les années à venir devraient donc être favorables aux entreprises de la distribution coréenne établies en Chine et à celles qui le seront prochainement. L’engouement pour les produits coréens est tel que certains grands magasins indépendants commercialisant uniquement des produits venant du pays du matin calme s’ouvrent aujourd’hui, comme Sunwards Co. (société spécialisée dans l’organisation et l’aménagement de centres commerciaux), qui accueillera des clients chinois dans son magasin de la très active « Nanjing Lu » (rue de Nankin), à Shanghai, dès le mois de mai 2002.


- Evolution du trafic aérien en 2001
         xavier.fravaldecoatparquet@dree.org  
Un trafic aérien dynamique en 2000 qui s’est ralenti en 2001

L'augmentation du trafic tant passagers que fret s'est confirmée en 2000 mais le renchérissement du prix du kérosène et la baisse des tarifs avaient détérioré les résultats financiers de Korean Air et d’Asiana.

Après un bon début d’année, le trafic s’est ralenti au second semestre 2001, fragilisant ainsi les compagnies aériennes nationales, en situation financière d’ores et déjà difficiles.

Korean Air, la 1ère compagnie aérienne du pays devant Asiana

Perturbé par les évènements américains du 11 septembre dernier, le trafic aérien en Corée du Sud (lié étroitement aux évolutions du marché américain, mais également du marché japonais), a connu une hausse côté passagers, mais une diminution côté cargo. Korean Air, deuxième compagnie aérienne au monde pour le fret, fut particulièrement touchée par la baisse généralisée du trafic aérien (amplifiée depuis les événements américains du 11 septembre), mais table sur des perspectives meilleures en 2002.

- Korean Air et Asiana, les 2 compagnies aériennes sud-coréennes

Korean Air, compagnie du groupe Hanjin de 16 850 salariés, possédait en janvier 2002, une flotte de 120 appareils, dont 20 réservés au fret. La flotte est principalement composée de 70 Boeing et de 32 Airbus (Korean Air fut en 1975 le premier client d'Airbus hors Europe). Avec la 2ème flotte d'Asie, l'entreprise se place à la 14ème place au monde pour le transport de voyageurs et à la seconde (depuis 1996) pour celui des marchandises.

Après une année 2001 difficile, la compagnie table sur des chiffres meilleurs en 2002. Elle compte en premier lieu profiter de la reprise des activités aux Etats-Unis et en conséquence de la croissance plus forte attendue en 2002 du PIB sud-coréen (+5% selon les premières estimations). L’entreprise devrait profiter aussi de la levée, depuis mai 2001, de l’interdiction d’ouverture de nouvelles lignes qui pesait sur elle depuis fin 1999, à la suite des accidents de Shanghai et de Stansted.

La compagnie devrait également profiter de son reclassement en catégorie I par la FAA et de la reprise à partir d’avril 2002 des accords de «code sharing» avec Air France et Delta Air Lines, partenaires dans le cadre de l’alliance SkyTeam.

Née en 1998, Asiana se présente comme la rivale de Korean Air. Détenue à 49,6% par le groupe Kumho, Asiana a un effectif de 6 840 personnes et possède aujourd’hui une flotte récente de 60 avions, dont 52 Boeing et 8 Airbus. 5 sont réservés au fret.

- Le trafic passagers

En 2001, les 16 principaux aéroports coréens aéroports domestiques ont reçu 44,3 millions de passagers en vols interieurs, soit une baisse de 3,3% par rapport à 2000. La part de Korean Air dans ce trafic s’est montée à 64%.

Après une augmentation de 19% en 1999, le trafic passagers sur lignes internationales s'est accru de 16,1% en 2000 (19,6 millions de personnes). Il a de nouveau progressé en 2001 (+4,8%) pour atteindre 20,5 millions de passagers. Néanmoins, conséquence directe des attentats américains, le mois de septembre 2001 est venu stopper 8 mois de croissance continue du trafic, avec une baisse légère de 1,3% (sur Incheon) par rapport à septembre 2000. En 2001, les destinations principales des passagers étaient par ordre d'importance décroissant le Japon (33%), l'Asie du sud-est (27%), les Amériques (14%), la Chine (14%) et l'Europe (7%). La diminution des passagers en provenance ou à destination des Etats-Unis (-7%) et du Japon (-1%) fut compensée par l’augmentation du trafic vers la Chine (+22%) et l’Europe (+7%).

A l'international, un trafic passagers en hausse de 4,8% ... ... mais en baisse de 4% pour le cargo

Korean Air a une part de marché d'environ 41%, suivi par Asiana (21%), Japan Airlines, Cathay Pacific et Thai Airways. Les principales compagnies européennes étant par importance, Lufthansa, KLM et Air France.

- Le trafic fret

Après une croissance de plus de 10% en 2000, le trafic fret intérieur a connu une baisse d’environ 1% en 2001. Korean Air occupe plus de 77% de part de marché. A noter une première baisse sensible de 4% du fret domestique en septembre 2001 par rapport au mois de l’année passée.

Le fret international s'est quant à lui accru de 13,4% en 2000 (1,95 million de tonnes), et a atteint 1,87 millions de tonnes en 2001, soit une diminution de 4% par rapport à l’année passée. Les principales destinations sont les Amériques (29% en 2001), l'Asie du sud-est (27,5%), le Japon (20%), l'Europe (14%) et la Chine (7%). Une contraction importante est à noter sur les marchés américain (-11% en volume) et japonais (-5%). A l’inverse, le cargo vers la Chine est en augmentation de plus de 10% en volume sur l’année, soit la plus forte progression. Korean Air occupe 46% du marché, suivi d'Asiana (20%).

Sur ce site, voir aussi Le secteur aéronautique en Corée du Sud


Fondamentaux

PIB 2000

442,48 milliards USD

PIB/habitant

9.340 USD

Chômage

3,7% (janvier 2002)

Inflation

0,6% (janvier 2002)

Won / Dollar

1.317,32 (Janvier 2002)

Éditeur :
      Mission Économique de Séoul
Adresse :Kangnam P.O Box 2165 – Séoul, 135-621
              http://www.dree.org/coree 
Directeur de la publication :Yves de Ricaud yves.dericaud@dree.org 
   Date de parution : 18 mars 2002
   
   Abonnement :
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