"Objectif Corée" 20 septembre 2002 © MINEFI - DREE

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Actualités

- La PAC (Politique Agricole Coréenne)
 yves.dericaud@dree.org 
Les convergences entre les deux PAC (politiques agricoles commune et coréenne), nombreuses ... ... doivent nous permettre de nourrir un dialogue fructueux avec les autorités coréennes

A entendre les responsables de l'agriculture coréenne et notamment son Ministre, on constate que dans ce domaine aussi, les convergences des positions entre les deux pays sont réelles et intéressantes.

Selon le Ministre d'ailleurs, la capacité des paysanneries des deux pays à se faire entendre et à défendre leurs intérêts -au besoin vigoureusement- remonte, dans les deux cas, à une tradition révolutionnaire ancienne et similaire... Et aujourd'hui les points d'accord entre les positions coréenne et européenne (donc française) ne manquent pas.

Citons entre autres:

- les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) sur le développement desquels on semble prudent côté coréen, en sensible décalage avec la position américaine ;

- la "multifonctionnalité" de l'agriculture. Cette dernière n'a pas seulement un pur rôle productif, mais remplit aussi des fonctions de protection de l'environnement, de développement touristique, d'équilibre social, etc. C'est bien l'avis des Coréens et des Européens, pas vraiment celui de certains autres grands pays exportateurs agricoles ;

- le caractère nécessairement progressif de la réduction des tarifs à l'importation (et aussi des aides à l'exportation), dans le cadre des négociations à l'OMC: les agriculteurs coréens semblent appréhender les conséquences des négociations du cycle de Doha ou des futurs accords bilatéraux de libreéchange en cours de discussion. Ils ne sont pas les seuls.

- l'adhésion des Coréens à l'idée (chère aux Français) d'appellation d'origine géographique des produits, qui leur permettrait de protéger leur thé vert, leur bœuf voire leur kimchi.

Sur les questions agricoles, le dialogue franco-coréen se borne essentiellement à la discussion des "irritants", en particulier des obstacles sanitaires à l'entrée sur le marché coréen de produits alimentaires français (porc, fromage...), ou de l'utilisation de l'appellation "champagne" par des producteurs de boissons coréens.

Au-delà de ces difficultés, dont certaines d'ailleurs devraient être réglées rapidement, nos échanges peuvent considérablement s'enrichir de nos convergences. C'est ce à quoi nous nous efforcerons de convier nos amis coréens.


Secteurs

- Tassement de l'investissement étranger en 2001
 alexis.massot@dree.org 

Le Ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Energie, traditionnellement responsable de la publication et de l'analyse des chiffres concernant les investissements directs étrangers en Corée vient de publier (avec un retard très inhabituel) les premiers résultats définitifs pour 2001.

Tassement des investissements directs en Corée... 425 millions de dollars d'IDE français en 2001

 

Après trois années consécutives de très forte progression du montant d'IDE déclarés, l'année dernière a enregistré un tassement, en valeur, des investissements directs en Corée. Le flux d'IDE déclarés a doublé chaque année entre 1995 et 1999 pour s'établir à 15,5 milliards de dollars en 1999 et 2000. Ce montant s'est légèrement réduit en 2001 avec environ 12 milliards de dollars d'IDE déclarés (2,6% du PIB et près de 10% de la formation brute de capital fixe). Le montant des seuls investissements d'origine française s'est élevé à 425 millions de dollars l'an dernier, contre 600 millions de dollars en 2000. Le stock d'IDE français en Corée (comptabilisé depuis 1962) s'élève donc désormais à un peu plus de 3 milliards de dollars.

Des opportunités d'acquisition plus rares ou plus difficiles à concrétiser

Compte tenu des montants exceptionnels enregistrés dans ce domaine à l'issue de la crise asiatique, ce recul apparaît logique et ne doit pas être interprété comme le signe d'un désintérêt des entreprises étrangères pour le marché coréen. Les opportunités d'acquisition qui s'étaient présentées dans le contexte de sortie de crise se font plus rares ou sont plus difficiles à concrétiser dans le contexte actuel. En particulier, plusieurs grands projets d'acquisition qui devaient se matérialiser en 2001, n'ont finalement pas eu lieu ou ont été reportés : c'est par exemple le cas de la reprise des filiales financières de Hyundai par AIG, de la reprise de Hynix par Micron ou de celle de Daewoo Motor par GM.

La Corée est le quatrième pays d'accueil des IDE en Asie

Le montant record d'IDE enregistré en Corée au cours des dernières années témoigne toutefois de la réussite de la politique d'ouverture menée dans ce domaine par les autorités coréennes depuis la crise. Les investissements étrangers réalisés au cours des trois dernières années (42,9 milliards de dollars) représentent à eux seuls plus de la moitié du stock d'IDE réalisés depuis 1962 (76 milliards). Cette récente accélération des flux d'investissements directs fait désormais de la Corée le quatrième pays d'accueil des IDE en Asie (derrière la Chine, Hong-Kong et Singapour, mais devant le Japon).

 

- Biotechnologies : la Corée souhaite représenter 10% des parts du marché mondial d'ici 2010
xavier.fravaldecoatparquet@dree.org 
La Corée : 14ème rang mondial dans les biotechnologies

La Corée du sud souhaite faire partie des principaux acteurs mondiaux dans le secteur des biotechnologies. Programmes nationaux d'aides et d'investissements, soutiens publics à l'innovation et à la recherche, développement d'un tissu industriel et universitaire, intensification des coopérations internationales... sont les axes choisis par le gouvernement pour atteindre cet objectif. 

Aujourd'hui, la Corée se situe au 14ème rang mondial dans le domaine des biotechnologies avec un chiffre d’affaires en 2000 de plus d'un milliard d'euros.

Depuis 1992, il a progressé de plus de 40% par an en moyenne. Le biomédical occupe plus de la moitié du marché local suivi des procédés biologiques et de la biochimie. Quant aux exportations (la moitié de la production est exportée), elles ont doublé entre 1997 et 2000 et se montent à 535 millions d'euros en 2000.

En juin 2002, le MOCIE (Ministry of Commerce, Industry & Energy) a rendu publique la stratégie qu’il entend mener afin d’accélérer le développement du secteur des biotechnologies, et notamment des bioproduits et des technologies appliquées. Avec un tissu industriel solide de 1 500 entreprises (450 aujourd'hui), l’objectif est de détenir 10% des parts de marché mondial d’ici 2010 et d’atteindre plus de 7 milliards d’euros d’exportation dans ce secteur.

Ce développement passe notamment par une coopération renforcée entre les secteurs public et privé, la création de "zones spéciales" pour les biotechnologies dans une quinzaine de villes, le développement d’une formation universitaire de qualité et la mise en place d'infrastructures d’accueil pour attirer des investissements étrangers.

La France et la Corée formalisent leur coopération scientifique dans le secteur des biotechnologies

Sensibilisé par ces initiatives nombreuses des autorités coréennes, les coopérations se multiplient. Dans le cadre de la 11ème Commission Mixte de coopération scientifique et de recherche qui s’est tenue à Paris le 16 septembre 2002, la France et la Corée ont ainsi décidé de structurer leur programme de coopération en définissant des thématiques prioritaires. Les nanotechnologies, les sciences de la vie et les biotechnologies font partie de ces sujets prioritaires.

La présence d'une délégation coréenne lors du Carrefour des Biotechnologies de Lille (15-16 octobre 2002)

Enfin, préparé par la ME de Séoul et Ubifrance, le déplacement d’une délégation coréenne à Lille, le mois prochain, à l’occasion du Carrefour européen des Biotechnologies devrait permettre aux organismes français et coréens de renforcer leurs liens et d'envisager des coopérations dans ce secteur.*

Répartition sectorielle du marché coréen des biotechnologies en 2000 ( Production locale : 1200 milliards KRW )
Bio médical 55,6%
Biochimie 9,9%
Bio agriculture 7,1%
Bio procédé 14,2%
Bio alimentaire 9,1%
Divers 4,1%

 

 - Lingerie : l'engouement des Coréennes pour les marques occidentales
jean-pierre.gouault@dree.org 

Les Coréennes (mais aussi les Coréens...) sont de plus en plus conquises par la lingerie à l'occidentale. Les chiffres d'importations sont impressionnants : après une chute massive en 1997 (la lingerie reste malgré tout un "superflu" qui souffre en période de crise...) la croissance est, depuis lors, en moyenne de 40%, pour un total de 86 millions d'euros en 2001.

Pour les Coréennes, le confort et la qualité passent avant tout...

Adeptes d'un classicisme de bon aloi et soucieuses de discrétion, les Coréennes se permettent néanmoins de plus en plus de fantaisie. Ainsi, la tendance actuelle est aux articles colorés et raffinés pour les femmes de plus de 35 ans, sportifs pour les plus jeunes. Les Coréennes portent de petits bonnets, comme toutes les Asiatiques, et apprécient les soutiens-gorges du type Wonderbra. Les jeunes consommatrices portent davantage leurs choix vers des marques présentant un concept simple, à tendance unisexe, tournées vers le casual (décontracté) et présentant une multitude de produits « à la mode ». Ceci dit, l’acte d’achat de ce type d’articles reste guidé par une attention particulière accordée à la qualité et au confort, et par les sentiments de plaisir et de bien être personnel.

...dans un marché où la vente par correspondance prend de plus en plus d'ampleur... et où les marques occidentales et chinoises sont désormais bien implantées.

Avec les goûts, les modes de distribution changent et la part du commerce électronique et, surtout, du télé achat, est en forte augmentation au détriment de la vente en magasin, qui reste malgré tout très majoritaire (85% au total dont 25% et 20% respectivement dans les grands magasins et les hypermarchés).

Les marques françaises déjà présentes (Neyret, Rien, Chantelle, Lise Charmel, Princesse Tam Tam, Feel Good, Simone Perele, Antinea, Aubade) s'efforcent de profiter de cette conjoncture favorable. La concurrence des marques italiennes, américaines, et espagnoles surtout, n'est pas en reste. On notera également que les fabricants coréens ont multiplié les accords de licence avec les marques occidentales (dont les plus connues sont Elle, Slazenger, Balenciaga, Barbara et Fila Intimo) et que, pour les produits bas de gamme, la fourniture chinoise reste prédominante.

Malgré tout, et en raison de l'appétit de consommation et de nouveautés des Coréens, le marché est prêt à accueillir de nouveaux arrivants. Cette Mission est à la disposition des entreprises françaises intéressées.

 


Statistiques

PIB 2001

422,2 milliards USD

PIB/habitant 2001

8.918 USD

Chômage

2,7% (juillet 2002)

Inflation

0,7% (août 2002)
Won / Dollar
Won/Euro
1.201,1 (août 2002) 1.180,9 (août 2002)
Sources NSO et BOK

Éditeur :
      Mission Économique de Séoul
Adresse :Kangnam P.O Box 2165 – Séoul, 135-621
              http://www.dree.org/coree 
Directeur de la publication :Yves de Ricaud yves.dericaud@dree.org 
   Date de parution : 23 septembre 2002
      
   Abonnement : en ligne http://www.diffusion.dree.org/ e-mail : izabel.deuff@dree.org 

 

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