"Objectif Corée" 2 octobre 2002 © MINEFI - DREE
Version intégrale téléchargeable sur le site : http://www.dree.org/coree au format .pdf (nécessite Adobe Acrobat Reader)Actualités
- Corée du Nord yves.dericaud@dree.org
Les convergences entre les deux PAC (politiques agricoles commune et coréenne), nombreuses ... ... doivent nous permettre de nourrir un dialogue fructueux avec les autorités coréennes
Une première visite à Pyongyang réserve son lot de surprises : une ville quasiment vide le jour de Chuseok et le dimanche, mais qui s'anime un peu les jours ouvrables ; un "grand leader" quasi omniprésent par ses monuments et ses effigies, bien plus d'ailleurs que le "cher leader"; une population digne qui va qui marche, en fait, les transports étant quasiment absents vers ses occupations.
La visite d'une grande usine de mécanique confirme les graves difficultés dans lesquelles se débat l'industrie. A l'inverse, l'agriculture semble se redresser, permettant ainsi selon des témoignages concordants une amélioration de l'alimentation des Nord Coréens (au moins dans les provinces du sud qui rassemblent près de la moitié de la population).
Il est bien trop tôt pour évaluer la portée de la réforme économique lancée le 1er juillet (dévaluation massive du won, autonomie des entreprises), dont les responsables nord-coréens nous disent déjà qu'elle est une réussite éclatante. Les observateurs occidentaux sont plus réservés.
Quant à l'ouverture sur le monde extérieur (marquée dans la période récente par la visite du Premier ministre japonais et la relance de la coopération avec le sud), elle est dictée par des préoccupations plus politiques qu'économiques : parmi les voisins, c'est clairement avec la Russie que la relation semble la plus confiante. Les contacts avec l'Europe et, en particulier, avec la France, sont également recherchés.
Plus que la zone économique de Kaesong développée par Hyundai, c'est donc celle de Rajin-Sonbong située à l'extrême nord près de la frontière russe (un échec selon les observateurs, mais elle a été créée par Kim Il-sung) ou celle de Sinuiju (récemment créée et située à la frontière chinoise) que le gouvernement nord-coréen met en avant.
Les opportunités d'affaires restent très limitées mais pourraient se développer si la réintégration de la Corée du Nord dans la communauté internationale se poursuivait. Après tout le nord de la Corée est riche en matières premières minérales. Et un consultant français établi à Pyongyang peut d'ores et déjà servir de truchement aux sociétés françaises.
Secteurs
- Les autorités restent partagées sur l'opportunité de relever les taux d'intérêt hubert.frederic@dree.org
Park Seung, gouverneur de la Banque Centrale de Corée (BOK) se dit attentif à la présence d'excédents de liquidités et à la croissance des prix immobiliers. Pressée par certaines banques coréennes de relever ses taux d'intervention, pour parer à toute reprise de l'inflation et décourager la spéculation sur l'immobilier d'habitation, la BOK na pas encore jugé utile dintervenir. La surchauffe du marché immobilier d'habitation fait en effet craindre le surgissement de tensions inflationnistes.
Le prix de vente des logements à Séoul aurait crû de 31% en un an (août 2002 versus août 2001), 60% pour le seul quartier de Kangnam (source : Real Estate 114). Les mesures réglementaires édictées par le gouvernement pour refroidir la demande restent insuffisantes. Parallèlement, le crédit aux ménages affiche au deuxième trimestre 2002 une croissance record de 35% en variation annuelle. La restructuration des entreprises, la hausse des prix des actifs immobiliers et la vigueur économique retrouvée ont ouvert toutes grandes les portes du crédit aux ménages. Résultat, l'endettement des ménages dépasse aujourd'hui 80% du revenu disponible, contre un ratio avoisinant 55% après la crise asiatique. L'ensemble des crédits au secteur immobilier s'envole de 35% sur un an.
Pour autant, un relèvement des taux d'intérêt, dont le niveau historiquement bas est toujours la clé de la reprise coréenne, se ferait au détriment de la vigueur économique retrouvée et risquerait de dégrader la qualité des actifs bancaires.
Les banques s'inquiètent d'une possible montée de l'insolvabilité sur les emprunts immobiliers en cas de relèvement des taux. Si le secteur bancaire en 2001 a enregistré pour la première fois depuis 1997 des bénéfices (le taux des créances douteuses est tombé à un niveau très faible de 3,4% du portefeuille de crédits), avec la récente restructuration du secteur et le traumatisme encore présent de la crise, il accepterait difficilement une nouvelle dégradation de la qualité des crédits. Par ailleurs, les incertitudes internationales pèsent en faveur dune poursuite de la politique coréenne de stimulation de la croissance, basée sur de bas taux d'intérêt, comme au reste le réclame le FMI. Entre vigueur productive et sagesse monétaire, l'équation reste complexe...
- Bilan du premier French Multimédia Showcase Auteurs de l'article guillaume.briand@dree.org Eric Soulier ccfaudiovisuel@france.or.kr
La première édition en Corée du marché du multimédia French Multimédia Showcase sest déroulée du 23 au 24 septembre 2002. 15 sociétés françaises ont fait le déplacement et présenté leur offre de programmes interactifs, de jeux, de contenus pour la téléphonie mobile et Internet, à une soixantaine de compagnies coréennes. Chaque participant a pu avoir une moyenne de 10 rendez-vous dans le cadre du programme Partenariat Industriel et Technologique (PIT). Manifestation très suivie et appréciée par les deux parties, elle souligne le potentiel du marché coréen pour les programmes français dans le secteur du multimédia.
Journée du lundi : présentation du marché coréen, français et des entreprises françaises présentes Journée du mardi : entretiens individuels qualifiés pour chacune des entreprises françaises
Ce premier French Multimédia Showcase était financé par Ubifrance et le service culturel de lambassade de France. Organisée par la Mission Economique et lattaché audiovisuel du service culturel, cette opération a réuni en présence de M. CHOI Young-Ho, Vice-président de la Korea Cultural Content Agency (KOCCA), les principaux acteurs du marché du multimédia en Corée. M. Jean Dacié, délégué général de lassociation française des développeurs, éditeurs et fournisseurs de services en TV interactive (AFDESI), a ouvert la journée du 23 septembre consacrée à la présentation de loffre des sociétés françaises, avec une présentation du marché français du multimédia.
Les entreprises bénéficiaient ensuite de 15 minutes pour exposer leurs activités et leurs projets de développement. M. Jacques Maleval, directeur Asie de lagence française pour les investissements internationaux (AFII), a également présenté les possibilités offertes, en France, pour létablissement de sociétés étrangères du multimédia. La journée du 24 était réservée à des entretiens individuels organisés dans le cadre du programme Partenariat Industriel et individuels organisés dans le cadre du programme Partenariat Industriel et Technologique (PIT) dUbifrance : plus de 150 entretiens individuels qualifiés ont ainsi été programmés.
La communication sur ce salon professionnel a été réalisée grâce à un site Internet, édité en français et coréen, consultable à ladresse suivante : www.content-showcase.org .Trois semaines après sa mise en ligne, on dénombrait déjà plus de 650 visites. Ce site, vitrine des sociétés françaises, permet, entre autres, laccès aux extraits des contenus développés par les participants français. Il sera maintenu et actualisé jusquà la prochaine édition.
A noter par ailleurs que la forte fréquentation de ce site, comme celui mis en place pour le séminaire environnement organisé début septembre, montre bien lintérêt que peut représenter, pour les entreprises désireuses de prospecter le marché coréen, loutil Internet.
Le succès de ce « Multimedia Showcase » marque limportance du marché coréen pour loffre française de programmes multimédias. Une seconde édition est unanimement souhaitée par les professionnels français et coréens qui ont bénéficié durant deux jours dun environnement privilégié pour développer des échanges et des contacts. Cette opération pourrait se poursuivre en 2003, soit sous une forme similaire, soit dans le cadre dune participation française au nouveau salon réservé aux technologies numériques (DICON) quorganise la KOCCA. Lédition 2002 qui se déroulera du 6 au 8 novembre au centre des expositions COEX permettra de juger de son intérêt.
- Le renouveau de l'industrie cosmétique coréenne jean-pierre.gouault@dree.org
Lindustrie cosmétique coréenne, la deuxième plus importante en Asie après l'industrie japonaise, commence aujourd'hui à se faire une place sur la scène occidentale, forte du dynamisme et de la stratégie dinnovation de ses acteurs.
Un contrôle poussé lors des processus de fabrication, une priorité accordée à la recherche et au développement et lutilisation de plus en plus fréquente dingrédients naturels dans la composition des produits assurent la bonne santé de ce secteur dont les résultats à lexport décollent depuis 1999 (100% de croissance entre 1999 et 2000 et un total de 134,8 millions d'euros en 2001).
Soucieuses de qualité, les autorités coréennes et les grandes entreprises comme PACIFIC, COREANA, et LG H&C, redoublent defforts pour séduire les consommateurs tant dans leur pays quà linternational. Le gouvernement a ainsi créé cette année la Cosmetic Good Manufacturing Practise (CGMP), un organisme de «contrôle qualité» avec pour mission principale la vigilance approfondie du respect des procédures qualité à toutes les phases de production. Les principaux fabricants de produits cosmétiques, parmi les 300 que compte le pays, mettent, quant à eux, laccent sur la recherche et le développement, et les dépôts de brevets sont de plus en plus fréquents.
La demande des clients soriente aujourdhui vers des produits cosmétiques aux composants naturels. De nombreuses sociétés utilisent ainsi des matériaux bruts, telle la poudre daméthyste, pour attirer la clientèle. D'autres ont recours aux vertus des huiles essentielles végétales.
Ces efforts des autorités et des fabricants coréens favorisent le commerce de leurs produits cosmétiques vers les marchés porteurs : selon la Korea Cosmetic Industry Association (KCIA), les exportations devraient atteindre 205 millions d'euros en 2002. Les produits qui sexportent le mieux sont les soins du visage (38,7 millions d'euros en 2001), les soins capillaires (14,8 millions d'euros en 2001), les produits pour les yeux (9,8 millions d'euros en 2001), et ceux pour le corps (2,6 millions d'euros en 2001).
Le futur de cette industrie semble prometteur dautant plus que la production à façon (OEM), technique bien maîtrisée en Corée, intéresse de nombreuses entreprises occidentales qui désirent sous-traiter.
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Statistiques Sources NSO et BOK
PIB 2001
422,2 milliards USD PIB/habitant 2001
8.918 USD Chômage
2,7% (juillet 2002) Inflation
0,7% (août 2002) Won / Dollar Won / Euro1.201,1 (août 2002) 1.180,9 (août 2002)
Éditeur : Mission Économique de Séoul Adresse :Kangnam P.O Box 2165 Séoul, 135-621 http://www.dree.org/coree Directeur de la publication :Yves de Ricaud yves.dericaud@dree.org Date de parution : 2 octobre 2002 Abonnement : en ligne http://www.diffusion.dree.org/ e-mail : izabel.deuff@dree.org
SOMMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Table DREE, Séoul