"Objectif Corée" 23 avril 2003 © MINEFI - DREE
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- ACTUALITÉS TRANSPORTS yves.dericaud@dree.org
La visite en Corée de M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports et à la Mer, à l'occasion du colloque "transports urbains" a permis de faire utilement le point sur les sujets qui intéressent Français et Coréens dans ce domaine.
Intéressent donc particulièrement les décideurs coréens : l'amélioration des réseaux de bus urbains (souhaitable pour qui connaît celui de Séoul), le développement des systèmes de métros légers (plus que des tramways, semblet-il), la sécurité (des métros mais aussi des trains), le lancement sans anicroche du TGV en avril 2004, la création d'une nouvelle ligne de TGV vers le sud-ouest.
Tous ces sujets, naturellement, intéressent aussi les entreprises françaises.
Au-delà des choix techniques, ce sont aussi les solutions institutionnelles et financières qui suscitent interrogations, voire demandes, de la part de nos amis coréens. Une concession sur la ligne n°9 du métro de Séoul, à construire ? Oui, bien sûr, mais l'accord s'avère impossible avec le consortium américano-coréen initialement attributaire. Du coup, la Mairie de Séoul rebat les cartes et n'exclut pas de réaliser le projet dont le génie civil a déjà commencé en régie directe. Sur d'autres projets, le montage d'ensemble (en particulier financier : "financial closure") s'avère plus difficile et plus long que prévu. Le partenariat public/privé qui, dans le secteur des transports en commun, nécessite toujours l'intervention financière de la puissance publique, est un équilibre difficile à mettre en place, en Corée comme ailleurs.
Le transport aérien est également un domaine privilégié de la coopération franco-coréenne, et a été évoqué, qu'il s'agisse de l'alliance Air France/Korean Air au sein de Sky Team, ou de l'intérêt des compagnies coréennes pour Airbus. Et, côté coréen, la campagne de promotion de Pyongchang, candidate à l'organisation des J.O. d'hiver en 2010, a largement commencé.
La réussite d'Alstom et de Systra en Corée montre que la demande locale est forte. Encore faut-il savoir la percevoir et y répondre, et ne pas considérer que l'industrie locale est seule à même de la satisfaire. Air France et Airbus, de leur côté, font la preuve que la fidélité et l'engagement à long terme au côté du partenaire coréen sont payants.
Secteurs :
- Forte affluence au colloque franco-coréen sur les transports urbains (Séoul - 16 et 17 avril 2003 : xavier.fravaldecoatparquet@dree.org amelie.joubert@dree.org
Plus de 450 personnes ont assisté au colloque franco-coréen sur les transports urbains les 16 et 17 avril derniers, à Séoul. Organisé par la Mission Économique de Séoul et UbiFrance, ce colloque a bénéficié du patronage du Ministère de la Construction et des Transports (MOCT) et du soutien des deux centres de recherche du secteur : le Korea Transport Institute (KOTI) et le Korea Railroad Research Institute (KRRI).
M. Dominique Bussereau, Secrétaire d'Etat aux Transports et à la Mer, et M. CHOI Jong-Chan, Ministre du MOCT ont officiellement ouvert les débats.
Treize institutions et entreprises françaises ont saisi cette occasion pour valoriser leur savoir-faire : Alcatel, Alstom Transport, Crédit Agricole, Indosuez, CSEE-Transport, INRETS, JCDecaux, Keolis, Lohr Industrie, le Ministère de l'Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer, Semaly, Service Public 2000, Siemens Transportation Systems et Systra.
Côté coréen, dix organismes publics étaient représentés : Korea Development Institute (KDI), KOTI, Korea National Railroad (KORAIL), KRRI, MOCT, Private Infrastructure Investment Center of Korea (PICKO), Seoul Development Institute (SDI), Seoul Metropolitan Government (SMG), Seoul Metropolitan Rapid Transit Corporation (SMRT) et Seoul Metropolitan Subway Corporation (SMSC).
Ce sont au total une trentaine d'interventions abordant, sous divers aspects, la problématique des transports urbains en France et en Corée, qui ont permis de nourrir les échanges et doffrir au public, constitué de décideurs institutionnels et dentreprises, une information riche et approfondie.
Poursuivant une expérience engagée en 2002, la Mission économique avait mis en place un site Internet, dédié à la promotion de cette manifestation et permettant aux participants de sinscrire en ligne puis de consulter les documents des intervenants.
Alors que les autorités coréennes ont engagé une réflexion approfondie sur lamélioration des infrastructures de transports en général, de transports urbains en particulier, autorités et industriels français se doivent de trouver des prolongements à lexpérience du TGV qui a conforté limage dexcellence du savoir-faire français. La construction du TGV entre Séoul et Busan s'achevant, c'est maintenant dans le secteur du transport urbain que les entreprises françaises doivent concentrer leurs efforts.
- WIPI, vers un standard international ? guillaume.briand@dree.org
Tout dabord quest-ce que le WIPI ? Le WIPI, ou Wireless Internet Platform for Interoperability, est une plate-forme logiciel développée par les Coréens qui, installée au cur des téléphones portables, permet lutilisation dapplications telles que les jeux.
Cette technologie, retenue comme standard national en avril 2002 par le ministère du Commerce, de lIndustrie et de lEnergie, et qui vient concurrencer les plates-formes actuellement utilisées par les opérateurs - à savoir BREW pour KTF, GVM et SK-VM pour SK Telecom, et JAVA pour LG Telecom - sera bientôt imposée aux différents acteurs du marché. Pourquoi un standard national ? Plusieurs raisons à cela. La première est quen utilisant une technologie développée localement, les entreprises saffranchiraient du paiement de royalties à des sociétés étrangères. Ensuite, la standardisation des plates-formes mettrait fin à une situation dans laquelle les plus gros opérateurs sont avantagés et ce, au détriment des fournisseurs de contenus. En effet, aujourdhui chaque opérateur utilise une plate-forme propre, non compatible avec les autres. Choisir de développer sur une plate-forme revient, pour un fournisseur de contenus, à choisir un opérateur, et vice-versa. Dernière raison enfin, mais non la moindre, la Corée rêve de voir ce standard national devenir, un jour, un standard international. Le pays du matin clair pourrait en effet jouer de son expertise et de son avance technologique pour imposer cette solution à léchelle du globe et ainsi confirmer, dans le domaine de lInternet mobile, son statut de pays leader.
Mais le parcours sannonce semé dembûches. Les premières difficultés sont locales. En effet, opérateurs comme fournisseurs de contenus sont attentistes, voire dubitatifs. Les opérateurs tout dabord se satisfont de la situation actuelle.
Quant aux fournisseurs de contenus qui maîtrisent les technologies actuelles, ils ne souhaitent développer le WIPI que si celui-ci apporte une réelle valeur ajoutée. Le lancement technique, à défaut dêtre commercial, des premiers terminaux WIPI courant février leur apportera les premiers éléments de réponse. Au niveau international, les protestations, notamment américaines, se sont déjà fait entendre. Les Etats-Unis craignent en effet que derrière le WIPI se cache une nouvelle barrière à lentrée du marché de la fourniture de contenus. Il est bon de rappeler ici que chaque année, des milliards de wons sont payés par les sociétés coréennes à lAméricain Qualcomm en contrepartie du droit dutiliser les technologies CDMA et BREW.
Les Coréens qui se veulent rassurants ont déjà approché les instances internationales compétentes afin de défendre leur projet.
Le dossier WIPI vient donc de souvrir. Au vu des enjeux économiques mais aussi politiques, tant au niveau local quinternational, le sujet ne devrait pas manquer danimer les débats dans les prochains mois.
- Affaire SK : un groupe aujourd'hui vulnérable : hubert.frederic@dree.org
Retrouver l'intégralité de l'article (3 pages) à l'adresse : http://www.dree.org/documents/107/53973.pdf
SK, quatrième chaebol coréen en termes d'actifs - 37 Mds USD (8% du PIB), 60 filiales , est au centre d'une tempête financière et judiciaire qui pourrait déboucher à terme sur sa partition.
Outre la fraude comptable avérée portant sur 1,2 Md USD de pertes dissimulées en 2002, la situation financière de SK Global reste, dans son ensemble, encore incertaine. Les banques étrangères n'entendent pas soutenir un plan de recapitalisation / restructuration de la dette, et espèrent une mise en liquidation de SK Global. Les actions en justice se multiplient : HSBC a demandé la mise en faillite de la filiale de SK Global à Londres ; plusieurs banques ont demandé qu'il en soit de même à Singapour ; Citibank a demandé que plusieurs actifs de SK Global aux Etats-Unis soient provisoirement saisis.
Profitant de la baisse des cours des actions du groupe SK, un fonds d'investissement monégasque, Sovereign Asset Management (SAM), au travers de sa filiale Crest Securities Ltd basée dans les Iles Vierges Britanniques, a acquis 14,99% de SK Corp (dans les faits la holding financière du groupe SK) et en est devenu le principal actionnaire. Les intentions de SAM restent encore imprécises. Les avis divergent sur la volonté (et la capacité juridique) de SAM de prendre le contrôle de SK Corp, voire d'opérer une prise de contrôle sur SK Telecom, dont SK Corp est le principal actionnaire avec 20,85% du capital.
Les audits se multiplient sur l'ensemble des filiales du groupe SK, rendant le groupe de plus en plus vulnérable. Ainsi, depuis peu, SK Shipping, filiale de transport maritime du groupe SK, est inquiétée suite aux révélations d'un auditeur du groupe : la société aurait consenti 200 MUSD de prêt à SK Global, sans que ce prêt qui semble avoir reçu un traitement comptable douteux fasse l'objet d'échéances de remboursement.
Publications :
Disponibles sur le site de la ME http://www.dree.org/coree
- Présentation de la Corée du Sud
- L'emballage en Corée du Sud
- L'Internet haut débit en Corée du Sud
Disponibles auprès de aline.delheme@cfce.fr
- Les équipementiers automobiles en Corée du Sud.
- Guide-répertoire : Les importateurs de viande de porc en Corée du Sud
Brèves : Projets franco-coréens de coopération en R&D
Suite à l'appel à proposition effectué en décembre 2002, 27 projets de recherche ont été déposés à l'Ambassade de France en Corée (liste complète disponible à www.ambafrance-kr.or à la rubrique "Résultats de lappel doffres 2003 du programme de coopération scientifique et de technologique STAR").
Les domaines de développement de la coopération sont les sciences des matériaux et nanotechnologies, biotechnologies et sciences de la vie, les technologies de l'information et de la communication et quelques projets en chimie et physique. Les entreprises qui souhaitent se rapprocher des chercheurs ayant déposé ces projets, sont priées de nous contacter :
Contact: Daniel Thiel / Bastien Cheikbossian Secteur pour la Science et la Technologie Ambassade de France en Corée
Service de Coopération et d'Action Culturelle 13th Fl., Woori Bldg, #10 Bonglai-Dong 1ka, Séoul, 100-161 Tel. (822) 317 8530 Fax. (822) 773 4446 email : ccfscience@ambafrance-kr.fr
Statistiques Sources NSO et BOK
PIB 2001
422,2 milliards USD PIB/habitant 2001
10.013 USD Chômage
3,6% (mars 2003) Inflation
4,5% (mars 2003) Won / Dollar
Won / Euro
1.220,1 (23/4/2003) 1.338,6 (23/4/2003)
Clause de non-responsabilité
La Mission Économique sefforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de lutilisation et de linterprétation de linformation contenue dans cette publication qui ne vise pas à délivrer des conseils personnalisés qui supposent létude et lanalyse de cas particuliers.
Éditeur : Mission Économique de Séoul Adresse :Kangnam P.O Box 2165 Séoul, 135-621 http://www.dree.org/coree Directeur de la publication :Yves de Ricaud yves.dericaud@dree.org Revue par yves.dericaud@dree.org et marie.bonnet@dree.org Date de parution : 23 avril 2003 Abonnement : en ligne http://www.diffusion.dree.org/ e-mail : izabel.deuff@dree.org
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