"Objectif Corée" 16 juillet 2003 © MINEFI - DREE
Version intégrale téléchargeable sur le site : http://www.dree.org/coree au format .pdfActualités :
- EUROPE yves.dericaud@dree.org
Excellent déroulement et résultats a priori très positifs de la 2ème Commission Mixte Economique Corée/Union européenne : réduction des "irritants" en matière d'accès au marché des produits agricoles :
- assouplissement de la position coréenne sur les "cosméceutiques";
- application annoncée des engagements coréens en matière de prix des médicaments importés ;
- adhésion en janvier 2004 de la Corée au système européen de normes automobiles UN/ECE 58 ;
- ouvertures sur la protection des marques ;
- convergence dans les positions à l'OMC : sur l'agriculture bien sûr (y compris les OGM), sur l'antidumping (pour lequel l'UE, à la différence des Etats-Unis, propose une "moralisation" aussi souhaitée par les Coréens), sur les services (ouverture coréenne dans le domaine des services juridiques), sur les sujets dits "de Singapour" (accord complet coréano-européen sur la concurrence, l'investissement, la facilitation du commerce et la transparence des marchés publics) ;
- perspectives prometteuses en matière de coopération technique et industrielle (fusion nucléaire, programme satellitaire européen Galileo concurrent du GPS américain) ;
- demande coréenne forte de coopération en matière de concurrence sur le marché domestique ;
- consultations approfondies sur l'environnement. Nouveau : la partie coréenne est consultée avant la prise de nouvelles dispositions communautaires concernant limpact environnemental des produits chimiques. Elle en est évidement très satisfaite ;
- contribution européenne à l'élaboration et à la mise en oeuvre du concept de "hub" coréen pour l'Asie du Nord.
Tout cela est de très bon augure pour la prochaine commission mixte francocoréenne du 23 septembre à Paris, à laquelle la délégation coréenne sera, comme à Bruxelles, dirigée par M. KIM Hyun-jong, vice-ministre du Commerce.
Les résultats obtenus à Bruxelles permettront de progresser davantage encore sur les sujets qui nous tiennent plus particulièrement à cur comme les cosméceutiques, le prix des médicaments, l'amélioration des conditions sanitaires d'admission sur le marché coréen des produits agricoles, la concurrence, et la protection de la propriété intellectuelle.
Face au partenaire américain historique et omniprésent, l'Europe deuxième investisseur en Corée et quatrième partenaire commercial se pose donc en alternative économique et industrielle crédible, y compris sur le plan de la fourniture d'équipements de défense. Profitons-en.
Secteurs :
- Saint-Gobain : un succès français dans l'industrie coréenne du verre plat amelie.joubert@dree.org Revu par: xavier.fravaldecoatparquet@dree.org
Le groupe français Saint-Gobain, acteur mondial du verre industriel, qui décline également ses activités dans les matériaux de construction et les matériaux haute performance, est désormais leader du marché coréen du verre plat, depuis son association avec la société coréenne Hankuk Glass Industries (aujourdhui Hanglas). La première joint-venture remonte à 1989 (Hankuk Vetrotex, pour la fibre de verre), et aujourd'hui, Saint-Gobain détient environ 40% de Hanglas, société côtée à la bourse de Séoul.
En 2002, lindustrie coréenne a absorbé 1,8 millions de tonnes de verre plat (dont plus de 200 000 tonnes de verre renforcé de sécurité). Les importations augmentent de façon continue depuis 1998, soutenues par la croissance des deux secteurs porteurs que sont le BTP et lautomobile, et atteignaient 325 millions deuros en 2002 (+ 71% par rapport à 2001), pour un volume de 673 000 tonnes (y compris les importations des deux producteurs nationaux).
Dans le secteur du verre architectural, Hankuk Glass Industries détient 44% de parts de marché, contre 38% pour son seul concurrent, Kumgang Korea Chemical Co. (KCC). Sil sagit encore majoritairement dun marché de verre clair et de verre vert essentiellement, les sociétés coréennes développent aujourdhui des produits à plus forte valeur ajoutée comme le verre de couleur, le verre de contrôle solaire, le verre imprimé, le verre extra clair ou le verre résistant au feu...
Du côté du verre automobile, le groupe est également leader via sa filiale Hankuk Sekurit, joint-venture 50/50 avec Saint-Gobain, qui représente 55% des ventes de verre automobile, contre 45% pour son rival Korea Autoglass Corporation (JV 60/40 entre KCC et le Japonais Asahi Glass). Sur ce marché également, la tendance est à une production à plus grande valeur ajoutée (verres fonctionnels à basse transmission énergétique ou surteintes, latérales anti-pluie, pare-brises acoustiques, antennes intégrées sur le vitrage), à quoi sajoute laugmentation des surfaces vitrées (monospaces, mini-vans, etc.).
Pour en savoir plus : fiche de synthèse « Lindustrie du verre en Corée du Sud » disponible sur le site de la Mission Economique (www.dree.org/coree).
Filiales CA 2002 Actionnariat Hankuk Glass Industries (HGI)
250 M €
40% St Gobain
Hankuk Sekurit
170 M €
50% St Gobain, 50% HGI
Hankuk Haniso
27,1 M €
100% HGI
Hankuk Lighting Glass
22,8 M €
100% HGI
Hankuk Processed Glass
22 M €
100% HGI
Hankuk Specialty Glass
21,3 M €
100% HGI
Hankuk Mirror
8,7 M €
N/A
Hankuk BST
4,7 M €
100% HGI
- Perspectives de développement de la filière porcine française en Corée eric.loubet@dree.org
Organisée par Ubifrance, une délégation de 10 experts sest rendue en France pour mieux connaître loffre française de porcs reproducteurs et de semences.
Ce déplacement devrait permettre aux entreprises françaises de préparer leur entrée sur le marché de la génétique, alors que les produits transformés (poitrine) bénéficient dune bonne image parmi les professionnels coréens.
Afin de faciliter limportation des porcs reproducteurs français, un accord entre lAssociation coréenne damélioration des races et lagence française de sélection porcine est en cours de préparation. Cet accord permettra aux entreprises françaises de bénéficier de réductions tarifaires. Le marché dimportation sud-coréen porte sur 1700 porcs par an, avec des opérateurs qui travaillent étroitement avec la Chine et qui y réexportent certains produits.
Les négociations avec les autorités sanitaires coréennes sont actuellement en cours. Compte tenu des éléments déjà transmis pour la réouverture du marché dimportation de la viande de porc française, le nombre détapes à franchir pour obtenir louverture effective du marché devrait être réduit et permettre lexpédition de porcs français dici la fin de lannée.
- Retour difficile de la poitrine de porc française sur le marché
Alors que la période de forte consommation de poitrine de porc en Corée du Sud bat son plein, les performances dexportations françaises sont décevantes.
En effet, la France noccupe sur ce segment de marché (celui de la poitrine), que la sixième place parmi les pays fournisseurs, avec un peu moins de 1500 tonnes exportées (3,3 millions deuros) au cours des 5 premiers mois de lannée 2003. Force est de constater que les Belges ont su maintenir une position dominante sur ce marché (5 600 tonnes exportées sur la même période pour un montant de 12,3 millions deuros) et que des efforts doivent être faits en France pour lutter contre le développement des exportations belges qui, pourtant, ne bénéficient pas de leffet de taux de change.
Dans ce contexte, un dossier complet préparé par la Sopexa Corée en collaboration avec lOfival, sur la filière élevage, dont la génétique, et sur la transformation de porc en France sera publié par le journal professionnel de référence, Meat Journal, dans son numéro du mois daoût 2003.
- Aspects sanitaires
Au cours du deuxième trimestre 2003, des lots de viande porcine française ont été soit rejetés, soit admis sur le territoire sud-coréen sous certaines conditions.
Compte tenu de la forte concurrence sur ce marché, il est important de rappeler aux sociétés exportatrices limportance dexpédier des lots de qualité, afin de ne pas entacher limage des produits français. Par ailleurs, il faut savoir que pour un lot rejeté pour une entreprise étrangère à un instant t, les 5 prochains arrivages de cette même société seront systématiquement analysés.
Illustration de la sensibilité du marché aux aspects sanitaires, le Ministère de lAgriculture coréen a diffusé un communiqué de presse pour démentir les rumeurs dinterdiction totale dimporter de la viande porcine du Chili. En fait, un seul établissement chilien a été déclassé, pour avoir exporté en Corée un lot dans lequel a été détectée de la dioxine.
- Croissance sous la barre des 2% ! hubert.frederique@dree.org
+1,9% : tel est le résultat de la croissance au deuxième trimestre 2003, annoncé par le Ministère coréen des Finances. Une croissance plus de trois fois inférieure à celle du dernier trimestre 2002 (+6,8%), et près de deux fois inférieure à celle du premier trimestre de cette année (+3,7%).
- Un minimum historique ?
La période de refroidissement de 2001 avait mené à un minimum de croissance de +2,1% au troisième trimestre. Formellement, la Corée n'a connu un taux trimestriel de croissance inférieur à 2% qu'en 1980 (des temps quasiment «préhistoriques» à l'échelle économique coréenne) et en 1998, exercice de sinistre mémoire. S'il n'est pas question de comparer le trou d'air actuel aux crises passées, force est de constater que l'activité économique s'est faite autrement plus volatile en Corée du Sud depuis la crise asiatique... Finis les +6% / +7% sans discontinuer ! Mais pas dalarmisme : +1,9% reste un résultat des plus enviables dans la conjoncture internationale actuelle...
- A la recherche de dynamisme...
La demande interne reste mal en point : la consommation des ménages est au mieux atone (crise du crédit à la consommation doublée d'une crise de confiance) ; les dépenses gouvernementales s'élèvent très (trop?) modérément (le collectif budgétaire de 3,6 Mds USD annoncé en mai dernier n'est toujours pas approuvé...) ; et l'investissement semble en partie paralysé par le climat des «affaires» et le changement politique. Coté demande externe, l'élan du commerce extérieur n'a pas tenu sur la longueur, - conjonctures internationale et régionale (SRAS) obligent -, avec, qui plus est aujourd'hui, un ralentissement de la croissance des exportations plus marqué que celui des importations...
- Rebond au deuxième semestre ?
Tous le prédisent, du gouvernement aux analystes indépendants. Mais peu de précisions restent livrées sur le(s) moteurs(s) qui permettront de sortir de l'apathie économique. Le gouvernement a nettement revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2003 : entre +3% et +3,5%. Evidement plus réaliste, cette dernière estimation n'en nécessite pas moins une croissance avoisinant les 4% au deuxième semestre (après 2,8% au premier). La Banque Centrale vient de décider une deuxième baisse de son taux directeur, de 0,25 point à 3,75%, mais prévient qu' "on ne peut s'attendre à ce que la reprise économique atteigne un rythme élevé dès la seconde moitié de cette année".
Publications :
Disponibles sur le site de la ME http://www.dree.org/coree
Etudes disponibles auprès de aline.delheme@cfce.fr et viviane.silberstein@cfce.fr
- Les équipementiers automobiles en Corée du Sud.
- La propriété intellectuelle en Corée du Sud
- L'industrie du verre en Corée du Sud
- Le marché des BTP et de la construction en Corée du Sud
- Le marché de la machine-outil en Corée du Sud
- Les équipements électriques (haute, moyenne et basse tension) en Corée du Sud
- Guide-répertoire : Les importateurs de viande de porc en Corée du Sud
- Le secteur ferroviaire urbain en Corée du Sud
Statistiques Sources NSO et BOK
PIB 2002
422,2 milliards USD PIB/habitant 2002
10.013 USD Chômage
3,2% (mai 2003) Inflation
3% (juin 2003) Won / Dollar
Won / Euro
1.179,2 (15/07/2003) 1.323,6 (15/07/2003)
Clause de non-responsabilité
La Mission Économique sefforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de lutilisation et de linterprétation de linformation contenue dans cette publication qui ne vise pas à délivrer des conseils personnalisés qui supposent létude et lanalyse de cas particuliers.
Éditeur : Mission Économique de Séoul Adresse :Kangnam P.O Box 2165 Séoul, 135-621 http://www.dree.org/coree Directeur de la publication :Yves de Ricaud yves.dericaud@dree.org Revue par yves.dericaud@dree.org et marie.bonnet@dree.org Date de parution : 16 juillet 2003 Abonnement : en ligne http://www.diffusion.dree.org/ e-mail : izabel.deuff@dree.org
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