"Objectif Corée" 12 mai 2004 © MINEFI - DREE
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- Vers une relance de la réforme des chaebols ? yves.dericaud@dree.org
La «Korea Fair Trade Commission» (KFTC) dirigée, rappelons-le, par un proche du Président, membre fondateur de la «Coalition des citoyens pour la justice économique», réputée «anti-chaebols», ne désarme pas. A l'issue d'une «réunion de coordination» avec les responsables d'URI, le parti du Président, maintenant majoritaire à l'Assemblée, les annonces n'ont pas tardé.
La Commission proposera à la nouvelle Assemblée dès le 5 juin un amendement au «Fair Trade Act» qui devrait lui permettre, s'il est voté :
Naturellement les organisations patronales ont immédiatement dénoncé ces projets, et demandé la levée des contraintes qui pèsent sur l'investissement des entreprises et expliquent sa stagnation. Réponse de la KFTC : les chaebols continuent de privilégier les investissements intra-groupes aux dépens des investissements véritablement productifs. Pas étonnant, réplique le MEDEFcoréen, la FKI : nous y sommes obligés pour satisfaire aux exigences de la KFTC en matière de ratio dette/capital.
Il est vrai qu.une étude récente de la Korea Development Bank sur l'ensemble du secteur manufacturier montre que les entreprises industrielles coréenne ne se sont jamais aussi bien portées financièrement : un taux d'endettement descendu à 116% (le plus bas en 36 ans), un montant record de liquidités, et un ratio dividende/capital qu'on n'avait pas vu depuis 1980. Commentaire du patronat : les entreprises, qui n'ont pas confiance dans l'avenir, privilégient l'amélioration de leur bilan à l'accroissement des capacités et à la R&D.
On n'est pas loin de penser la même chose au Ministère des Finances (MOFE), pour qui l'atonie de l'investissement s'explique en partie par les obstacles réglementaires qui lui sont opposés. Le président Kang de la KFTC trouverait-il donc des oreilles plus attentives dans le parti majoritaire? Les projets soumis à la délibération de l'Assemblée, dit-on à la KFTC, font l'objet d'un consensus entre les différents ministères concernés, qui les ont déjà examinés. Mais les ont-ils approuvés ?.
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- China Shock : des inquiétudes coréennes exagérées ? hubert.frederic@dree.org
Pékin vient d'annoncer son intention de modérer la croissance de l'économie chinoise, qui commence à présenter des signes de surchauffe, particulièrement dans le secteur immobilier et des crédits. Les autorités chinoises promettent l'orchestration d'un «soft landing» de leur économie. La croissance chinoise, estimée à 9% pour 2004, serait dans ce scénario réduite de 1 à 2 points. Les autorités coréennes prennent ce tout nouveau «China Shock» très au sérieux, même s'il semble que ses conséquences pour l'économie coréenne seront limitées, au-delà de l'instabilité actuelle des marchés financiers.
Le vendredi 7 mai, à la clôture, l'indice de la bourse de Séoul (KOSPI) était revenu à 838,7 points, marquant une baisse de 10,4% en deux semaines (936,1 points à la clôture du vendredi 23 mai). Les deux journées les plus sombres pour la bourse coréenne ont été le jeudi 29 avril (-2,9%) et le jeudi 6 mai (-3,4%). Depuis le premier janvier 2004, l'ndice boursier garde tout de même une évolution positive, de +3,4% (+29,2% en 2003). L.action de Samsung Electronics, valeur phare, a perdu à elle seule 15% sur les 2 dernières semaines, la capitalisation boursière de lentreprise perdant ainsi 13 Mds USD, à 75 Mds USD.
Les marchés coréens se caractérisent ces derniers jours par un important mouvement de retrait des investisseurs étrangers : leurs ventes nettes atteignent 622 millions d.USD pour la seule semaine du 3 au 7 mai. Du coup, le won, dont la Banque centrale (BOK) s'efforçait d'empêcher l'appréciation face au couple yuan-dollar depuis de long mois, s'est brutalement déprécié : entre le 27 avril (1152 wons/USD à la clôture) et le 30 avril (1173 wons/USD), il perd 1,8% en seulement trois jours ouvrés. Le taux won/USD s'est depuis stabilisé.
Cette évolution aura finalement permis de contrarier un récent mais net mouvement à l'appréciation entamé mi-avril (le taux won/USD était alors tombé sous la barre « psychologique »des 1150 à 1140).
Mais d'autres facteurs ont joué dans ces très récents mouvements : certains opérateurs anticipent une hausse prochaine des taux américains, alors que l'envolée des prix du pétrole pourrait contraindre le dynamisme de l'économie coréenne, fortement importatrice d.hydrocarbures.
Au-delà de ces fluctuations, l'impact sur la croissance coréenne des mesures chinoises est peu évident. La BOK évalue le coût pour l'économie coréenne à 0,3 point de croissance en moins.
La question essentielle est de savoir quand la demande interne va enfin prendre le relais des exportations comme moteur de la croissance coréenne. Ce relais tarde : si l'indice de production industrielle affiche +11% au premier trimestre, l'activité du commerce de détail et les investissements en biens d'équipements baisse respectivement de 1,6% et 3% sur la même période... Parallèlement, les exportations coréennes atteignent des montants record : au premier trimestre, elles sont de 54,9 Mds USD, 16,3 Mds USD de mieux qu'au premier trimestre 2003 (+38%), dont 6,8 Mds USD pour la seule «Grande Chine» (Chine, Hong Kong et Taiwan, ces trois destinations représentant 18,6 Mds USD d'exportations coréennes, +58% sur un an).
La dépendance de l'industrie coréenne, vis-à-vis de l'export seul, particulièrement en Chine, la rend d'autant plus vulnérable. C'est certainement le sens du message délivré par les marchés ces derniers jours, alors que l'impact réel sur l'économie coréenne du « China Shock » devrait être limité.
- La grippe aviaire en Corée du Sud : des opportunités pour les exportateurs français exportateurs français ji-hyun.kim@dree.org
La crise de la grippe aviaire en Corée du Sud offre d'importantes opportunités pour la France. En effet, depuis quelques semaines, notre Mission reçoit régulièrement des demandes coréennes en vue d'obtenir la liste des abattoirs français agréés dans ce secteur, en particulier concernant les viandes de poulet congelées.
En 2003 (la grippe aviaire est apparue le 12 décembre), la consommation annuelle de la viande de volaille par habitant a baissé à 7,9kg (-0,1kg), alors quelle affichait une constante hausse depuis plusieurs années (6,9 kg en 2000 - 7,3 kg en 2001 et 8,0 kg en 2002). Le résultat 2003 s'inscrit dans la baisse générale de la consommation de viande des Coréens, laquelle est passée de 33,5 kg en 2002 à 33,3 kg en 2003, après 5 années de hausse ininterrompue.
Cette baisse peut s.expliquer par l.engouement pour la mode «bien être» qui prône le végétarisme.
Toutefois, le marché coréen a paradoxalement fini par "tirer profit" de l'apparition de la grippe aviaire qui avait frappé sévèrement le secteur. En effet, deux mois après son apparition, les campagnes de promotion en faveur de la consommation de viande de volaille ont permis à la filière d'enregistrer une hausse de la demande, qui se situe désormais à un niveau supérieur à l'avant-crise.
Une belle occasion à saisir, pour les Français, tout en profitant de la situation actuelle où les seuls pays pouvant exporter vers la Corée du Sud sont la France, le Danemark, la Grande Bretagne, l'Australie et Taïwan. Aucun autre, sachant que la Thaïlande et les Etats-Unis étaient les principaux fournisseurs.
Pour plus d'information sur la démarche à entreprendre pour exporter vers la Corée du Sud, consulter notre fiche sur les produits carnés en Corée du Sud, disponible sur notre site internet : www.dree.org/coree.
- Sigma Samsung Coatings (SSC) : une joint venture franco-coréenne dans le secteur des peintures marc.leprince@dree.org - xavier.fravaldecoatparquet@dree.org
Samsung Fine Chemicals (SFC) et SigmaKalon (anciennement filiale du groupe Total et connue pour ses peintures de marque «Seigneurie» ou «Ripolin» par exemple) ont annoncé le 19 février 2004 la fusion de leurs activités coréennes de revêtements dans une joint venture. La création de cette JV était l'aboutissement d'un rapprochement de SFC et de SigmaKalon entamé en 2000.
Cette joint venture est aujourd.hui opérationnelle. L'entreprise appartient pour 40 % à Samsung Fine Chemicals (SFC) et pour 60 % à SigmaKalon, par le biais de sa filiale coréenne, Sigma Coatings. La JV résultant porte le nom de Sigma Samsung Coatings (SSC).
La joint venture nouvellement créée SSC, dont le chiffre d'affaires annuel devrait approcher les 65 millions d'euros en 2004, devient ainsi l'un des principaux fournisseurs de revêtements de l'industrie coréenne de la construction navale (les 2/3 de l'activité de SSC) et un fournisseur majeur pour les marchés des revêtements industriels généraux, des revêtements de protection et des «coil coatings».
Publications
Disponibles gratuitement sur le site de la ME : www.dree.org/coree - Envoi sur simple demande : seoul@dree.org
- Notes sur l'économie coréenne les plus récentes :
- Fiches de Synthèse les plus récentes :
Disponibles à la vente www.planetexport.fr - Pour tout renseignement : seoul@dree.org
- Publications récentes :
PIB/habitant 2003 Croissance Chômage Inflation Won / Dollar Won / Euro 1.430 (03/2004)
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Éditeur : Mission Économique de Séoul Adresse :Kangnam P.O Box 2165 Séoul, 135-621 http://www.dree.org/coree Directeur de la publication :Yves de Ricaud yves.dericaud@dree.org Date de parution : 12 mai 2004 Abonnement : en ligne http://www.diffusion.dree.org/ - Email abonnement : frederic.roueche@dree.org
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