"Objectif Corée" 15 février 2006 © MINEFI - DREE/TRESOR
- Version intégrale téléchargeable sur le site : http://www.missioneco.org/coree au format .pdf
- Attractivité
- Auteur de léditorial yves.dericaud@missioneco.org
Bons résultats en 2005 pour le commerce extérieur bilatéral. Les ventes augmentent dans les deux sens, de 13% à partir de la France, de 14% à partir de la Corée. Avec près de 2,4 milliards dEuros, la Corée représente notre troisième marché en Asie derrière le Japon et la Chine. La croissance de nos ventes dans ce pays, qui se poursuit depuis plusieurs années, est plus rapide que celle des exportations françaises tous pays confondus (+ 4,1%).
Les achats coréens de produits français se répartissent à peu près également entre biens de consommation (alimentaires et non alimentaires y compris automobile : 760 millions dEuros), biens déquipement (860 millions dEuros) et produits intermédiaires (720 millions dEuros). Il faut bien reconnaître que laugmentation des livraisons davions (essentiellement dAirbus à Asiana), de près de 200 millions dEuros, ont puissamment contribué (pour les 2/3 environ) à laccroissement de nos exportations en Corée. En revanche nos ventes de produits de consommation non alimentaires (-1,5%) ont continué de subir les effets de la crise des cartes de crédit et de la stagnation de la consommation domestique qui en a résulté.
Reflet dune spécialisation industrielle plus récente et plus accentuée, les ventes coréennes en France sont plus concentrées sur un petit nombre de produits : automobiles, équipements du foyer, composants électroniques, bateaux, et produits chimiques, ces cinq postes en représentent près de 90%.Elles connaissent une croissance similaire à celle de lensemble des exportations coréennes (+15% environ). Résultat : le déficit bilatéral se creuse, à plus de 1,2 milliards dEuros. Léquilibre nest certes pas un objectif. Ce qui compte, cest le dynamisme de lensemble, dautant que les ventes coréennes en France daujourdhui sont peut-être les investissements de demain, que nous souhaitons attirer ! Il nempêche, la relation économique franco-coréenne confirme ses traits essentiels : faiblesse des exportations françaises en Corée, et des investissements coréens en France.
Attractivité, du territoire et des produits français (mais aussi, pour les exportateurs français, du marché coréen), tel est donc le maître mot de notre action en Corée dans les mois à venir : visites, les 27-28 avril de Clara Gaymard, Présidente de lAgence Française pour les Investissements Internationaux, les 24-25 mai de Christine Lagarde, Ministre du Commerce Extérieur, à la tête dune délégation de 30 ou 40 PME. Multiplication des contacts avec les grands investisseurs potentiels, mais aussi avec les acheteurs coréens, poursuite du « lobbying » en direction des autorités pour louverture du marché coréen, tel est le menu de ces visites.
Au menu également, dans le cadre du 120ème anniversaire des relations franco-coréennes : la promotion des partenariats technologiques entre nos deux pays, favorisant simultanément linvestissement et léchange : la deuxième semaine de juin verra un « feu dartifice » des rencontres francocoréennes aussi bien à Paris (industrie, énergie, technologies de linformation et de la communication) quà Séoul (environnement).
- - Le vin en Corée : un marché toujours porteur
- Auteur de larticle : jean-cesar.lammert@missioneco.org
Le marché coréen du vin continue à se développer fortement (+16% en valeur et +19% en volume en 2005). Le niveau de consommation actuel et la comparaison avec dautres pays au marché plus avancé (Japon notamment) permettent denvisager une multiplication par 4 ou 5 des volumes importés dans les 5 à 10 années à venir, soit une progression entre 15 et 25% chaque année. Et pourtant, le volume des vins français vendus baisse de près de 10% en 2005 ! La France reste le premier fournisseur de la Corée (22% en volume contre 32% en 2003) mais se trouve talonnée par les Etats-Unis (plutôt stable à 19%) et le Chili (18% contre 6% en 2003 !) qui profite de son accord de libre-échange avec la Corée entré en vigueur en 2004.
Les professionnels français doivent réagir collectivement (interprofessions) pour éduquer le consommateur coréen à la richesse de loffre française encore trop méconnue (près de 70% des AOC-VDQS ici sont des Bordeaux).
Doù linvitation en France de journalistes de la presse féminine et de quotidiens. Par ailleurs, linvitation à Vinisud (20-22 février) de 17 importateurs coréens (à la recherche de nouvelles références) aura des retombées concrètes sur nos exportations de vins du Languedoc-Roussillon et de la Vallée du Rhône. Mais on ne doit pas sarrêter là ! Il faut initier le consommateur coréen à la diversité des vins français en mobilisant les nombreuses écoles/instituts coréens existants, les réseaux de distribution (dont Carrefour avec 32 magasins) et différents médias. A lexception de Bordeaux, toutes les appellations/interprofessions devraient sassocier pour mener à bien ce projet.
Côté français, les bons résultats se concentrent clairement sur le haut de gamme et les marques fortes : les grands crus classés de Bordeaux (+20% environ), le bourgogne rouge (+40%), le champagne (+30% qui profite dabord aux 4 marques du groupe LVMH) et même le cognac (+10% en valeur et -10% en volume), illustrent bien cette tendance.
- - Vers l'ouverture du marché des services juridiques
- Auteur de larticle : frederic.fosse@missioneco.org
Les juristes coréens sont en effervescence. Du 6 au 10 février à Genève, la négociation multilatérale « services » tenue dans le cadre de lagenda de Doha a connu une étape importante, sinon décisive, en particulier pour la Corée.
Comme on sait, seuls les avocats coréens sont aujourdhui autorisés à exercer en Corée, où les cabinets étrangers nont pas le droit de sinstaller.
La présence de juristes étrangers au sein des cabinets nationaux nest envisageable que sils se cantonnent aux fonctions de conseiller juridique, et les joint-ventures sont prohibées. Mais cela devrait changer en 2007 : le gouvernement autoriserait alors les cabinets étrangers à établir des succursales et à vendre leurs services en matière de droit international, mais il leur sera toujours interdit de recruter des avocats coréens.
Pour les juristes coréens, les précédents ne sont guère rassurants : dès quil sest ouvert, le marché japonais a vu rapidement les cabinets internationaux prendre des parts de marché considérables. Les cabinets davocats coréens sy préparent en procédant à des fusions (Kim, Shin & Yu a fusionné avec Hwawoo, puis avec Yoon & Yang pour devenir Yoon Yang Kim Shin & Yu), en se spécialisant (en 2005, Lee& Ko et Woo Yun Kang Jeong & Han ont fusionné respectivement avec un cabinet de conseils spécialisés en propriété intellectuelle), en se lançant sur les marchés étrangers (en Chine notamment), et en recrutant des juristes étrangers.
- - Les ports coréens : toujours plus et mieux
- Auteur de larticle : richard.kwiatek@missioneco.org
Linauguration des trois premiers quais du nouveau port de Busan le 19 janvier par le Président a marqué une nouvelle étape dans la concurrence acharnée que se livrent les grands ports asiatiques. Busan occupe actuellement le cinquième rang après Hongkong, Singapour, Shanghai et Shenzhen, mais affiche sa détermination à prendre la première place et de devenir le « hub » logistique de lAsie du Nord -Est en 2011, lorsque sera achevée la construction des trente quais et des 1000 hectares de stockage qui constitueront le nouveau port.
Le coût total de cette réalisation sélèvera alors à 7,6 milliards dUSD, dont la moitié environ provenant de financements privés. 1er port de Corée avec une capacité annuelle de fret de 91millions de tonnes, Busan traite déjà 40% des exportations maritimes du pays, 80% du fret en conteneurs et 40% des produits issus de la pêche.
Son développement sinscrit dans un plan densemble qui inclut les ports de Gwangyang, Pohang, Pyontek et Incheon, tous dotés de zones industrielles, résidentielles et touristiques destinées à favoriser les investissements étrangers dans des zones douanières de libre échange. A lhorizon 2011, le gouvernement coréen prévoit des investissements de lordre de 30 milliards dUSD.
Les sociétés françaises sont parties prenantes de ce développement : Bouygues sest vu attribuer la construction dun pont et de quatre quais du nouveau port de Busan ; mais la libéralisation des services portuaires offre aussi de multiples possibilités, pour linstant saisies par le taïwanais Evergreen, le hongkongais Hutchison, et le britannique P&O.
- - Or blanc et matin calme (suite)
- Auteur de larticle pierre-andre.doucet@missioneco.org
La fréquentation des pistes de ski en Corée na cessé daugmenter depuis 1999 (cf. Objectif Corée du 18/01/2006). En 2005, cette croissance a été de 14% grâce, notamment, à la mise en place de la semaine de 5 jours. Le nombre dutilisateurs de remontées mécaniques a atteint plus de 5,4 millions.
Selon lassociation des stations de ski, la croissance de la fréquentation devrait être de 10% en 2006.
Lengouement pour les sports dhiver est une aubaine pour les fabricants de skis, de snowboards, de chaussures ou de combinaisons. Pour cette saison, le volume global des ventes est estimé à 75 millions deuros (35 millions pour le ski et 40 millions pour le snowboard). Parmi les marques de skis présentes en Corée, Rossignol, avec 35% du marché, est le mieux représenté, devant Salomon, et les autrichiens Atomic et Fischer.
Le principal réseau de distribution est constitué surtout de magasins spécialisés, encore peu organisés (ils sont généralement indépendants). La principale chaîne, « Asiana », gère 4 magasins multimarques. Les agentsimportateurs fournissent également les magasins de location de ski situés dans les principales stations.
Le développement de ces sports de « glisse », et notamment du snowboard chez les jeunes, est également porteur pour les marques de mode spécialisées dans ce secteur. A limage de laméricain Quicksilver, présent dans nombre de grands magasins, les marques françaises de la mode « glisse » et des accessoires pourraient avoir leur place en Corée.
PIB/habitant 2004 Croissance 2005 Chômage Inflation
Clause de non-responsabilité
- Éditeur :
- Mission Économique de Séoul
- Adresse :Kangnam P.O Box 2165 Séoul, 135-621
- Directeur de la publication :Yves de Ricaud yves.dericaud@missioneco.org
- Date de parution : 15 Février 2006
- Abonnement : en ligne http://www.diffusion.missioneco.org/ - Email abonnement : frederic.fosse@missioneco.org
SOMMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . Table DREE Séoul