Guerre de Corée (1950 - 1953).

"Quand Mémoire et Philosophie se rencontrent : "Lettre à des Amis Coréens", un essai de Robert BREUIL, un jeune homme de mon âge, compagnon d'armes en Corée où je l'avais précédé de deux ans... "

(Léon Rochotte, Vétéran Marine 1950, ancien représentant Marine à l'Association Nationale des Forces Françaises de l'O.N.U. en Corée - FKWVA)

 
LETTRE À DES AMIS CORÉENS

CE TEXTE EST DÉDIÉ À MES CAMARADES DE COMBAT CORÉENS DONT LES NOMS SUIVENT:

YANG Yung -Bok, KANG Ho-Kun, KIM Chul-Un, KIM Sok-Tea, TCHE Wang-Sik, LEE Man-Hi, TCHE Ki-Son, KIM Tchang-So, KIM Jong-Kon, et à tous mes camarades du Bataillon Français de l'ONU, morts et vivants.

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Il y a cinquante ans il fallait plus d'un mois pour aller de France en Asie ; aujourd'hui quelques heures suffisent. L'époque des voyages en bateau avait des avantages. Les longues traversées favorisent la lecture et permettent de glaner des connaissances. L'Orient était un rêve. Le poète anglais Kipling avait dit:

"L'Orient est l'Orient, l'Occident est l'Occident et ils ne se rencontreront jamais."

Mais pourquoi, en ce mois de mars 1952, étions nous encore si nombreux à voguer vers la Corée?

Un trait de crayon avait, en 1945, coupé votre pays en deux et livré à une des pires idéologies occidentales la partie située au nord. Ces faits conduisirent à une guerre et la Corée à un désastre qu' elle ne méritait assurément pas après la violence absurde de l' occupation japonaise.

C'est ainsi que du 11 avril 1952 au 16 juillet 1953, j'ai combattu sur le front de Corée au sein du Bataillon Français, incorporé dans l'Armée des Nations Unies. J'avais le privilège de commander un groupe de soldats Coréens.

Le combat pour la liberté honore tous ceux qui y participent puisque la liberté se partage comme le pain ou le bol de riz, et qu'il n'y a pas de fraternité sans liberté.

Nos morts, toutes nationalités confondues, forment un tout indivisible dans notre mémoire. Nous leur devons d'avoir été vainqueurs. La Corée du Sud est aujourd'hui un pays où règnent la liberté, la démocratie et la prospérité et nous savons qu'un peuple entier, de Pusan au Yalou, aspire à nouveau à être ensemble, libre et ouvert au monde quoique indépendant de toutes les autres nations.

On a dit qu'avant ce conflit, l'Occident ne connaissait pas le Pays du Matin Calme. Ce n'est pas tout à fait vrai. Il y a les amateurs d'atlas. Et les visiteurs du Musée Guimet à Paris savaient que s'y trouvent, depuis plus d'un siècle, des œuvres d'art coréennes d'une qualité exceptionnelle.

Tandis qu'aujourd'hui les Coréens se tournent vers le Christianisme, les Français s'initient, en ce moment, au Bouddhisme et apprennent que les Quatre Nobles Vérités représentent l'essence de l'enseignement du Bouddha: la vérité de la souffrance, la vérité de l'origine de la souffrance, la vérité de la cessation de la souffrance et la vérité de la voie conduisant à cette cessation.

Avant la Corée, l'Indochine, nous avait, par l'exemple, enseigné le Bouddhisme totalement présent dans le Sermon de Bénarès, et dont chacun connait la quintessence.

Le Bouddha, au cours de son enseignement, disait aussi :

"C'est à l'intérieur de ce corps même, tout mortel qu'il est et de six pieds de long seulement, que sont, je vous le déclare, le monde et l'origine du monde, et la fin du monde, et pareillement le chemin qui mène à toute cessation."

L'Indochine avait un avantage pour nous permettre d'accéder à une grande partie de la culture asiatique et comprendre le culte des ancêtres, tel que vous le pratiquez encore: elle parlait français.

Quoique vous parliez une langue que nous ne connaissions pas, nous savions que non seulement vous êtes une terre bouddhiste mais que vous aviez introduit le bouddhisme au Japon. Voyant le symbolisme de votre drapeau, nous avons saisi que vos liens avec la Chine étaient multiséculaires. Nous faisions ainsi un pas de plus dans la découverte de l'Orient et ce pas nous engagea à explorer le Yi King vieux de plus de trente siècles, où se trouve la signification du Yang, du Yin et des trigrammes dont quatre sont placés sur votre emblème national. Ils représentent le ciel et la terre, le feu et l'eau avec, au coeur, le Yang et le Yin. Avec le Yi King, l'Orient posa, à l'aurore de son Histoire, les questions essentielles dont il est resté profondément marqué.

Confucius augmenta le Yi King de commentaires et sa sagesse est contenue dans Les Quatre livres. Ses leçons de morale servent à diriger les États et à se conduire soi-même. Et, quoique vous soyez aussi confucéens, je prends le risque de le citer:

"- Celui qui gouverne un peuple en lui donnant de bons exemples est comme l'étoile polaire qui demeure immobile, pendant que toutes les autres étoiles se meuvent autour d'elle.

- Le sage commence par faire ce qu'il veut enseigner; puis il l' enseigne.

- On s'égare rarement en s'imposant à soi-même des règles sévères. "

Ne suis-je pas obligé de citer le Tao Tö King de Lao Tseu ? Impénétrable mais souverain, il fut un temps mon livre de chevet et il est toujours présent parmi mes livres comme dans toutes les bibliothèques de la planète.

En voici quelques fragments :

On façonne l'argile pour faire des vases mais c'est du vide interne que dépend son usage. (11)

 

Qui va vers le Tao, le Tao l'accueille.

Qui va vers la vertu, la vertu l'accueille.

Qui va vers la perte, la perte l'accueille. (23)

 

On régit un grand Etat comme on fait frire un petit poisson. (60)

 

Le Tao est le réservoir de tous les êtres, le trésor des hommes bons et le refuge de ceux qui ne le sont pas. (62)

 

Tel est, avec ces citations du Tao, et même s'il est permis de penser que vous en auriez choisi d'autres, un des fils conducteurs qui mènent à cette culture qui a imprégné toute l'Asie.

Les plus grands hommes se trompent et les poètes beaucoup moins que les grands hommes. Kipling s'est trompé, peut être parce que, en son temps, le choc des idées était d'abord celui des armes entre l'Occident et l'Orient. On dit que le monde ne change guère mais on a compris qu'il n'est pas immuable et une longue Histoire a existé après Kipling. Un pronostic n'est pas une loi d'airain !

La culture orientale est nécessaire au monde d'aujourd'hui. Son immense prestige vaut le voyage en Orient même si la culture occidentale n'est pas sans mérites...

Un Coréen de mon groupe de combat, KANG Ho- Koun, participait aux échanges culturels entre l'Orient et l'Occident et lisait, en coréen, des œuvres de la littérature française du XIXe siècle. Je déplore qu'il soit mort, lui et tant d'autres et il m'arrive souvent de penser à lui.

 

Permettez-moi, d'exprimer un regret. Chacun sait qu'Alexandre le Grand partit des rives de la Grèce pour atteindre la vallée de l'Indus au 3è siècle avant J .C. Ses soldats, fatigués, refusèrent d'aller jusqu'au Gange et c'est là mon regret. Dans la vallée du Gange, le Bouddhisme triomphait et on rêve du profit que nous eussions pu tirer de cette rencontre quand on pense à la Province de Gandhara en Inde où existe un art gréco-bouddhiste qui a produit des œuvres admirables. Si vous venez à Paris, ne manquez pas de visiter le Musée Guimet. Certaines s'y trouvent.

C'est le Bouddha qui nous fait aimer l'Inde, alors que l'Hindouisme nous révulse avec les 200 millions d'Intouchables qu'il génère. L'Inde est religieuse et, si profondément, avec ses milliers de dieux, qu'elle nous est étrangère. On peut comprendre l'Inde sans admettre l' ostracisme dont 200 millions d'hommes sont frappés.

 

Le Bouddha et Héraclite d'Ephèse vivaient à la même époque, l'un en Inde, l'autre en Grèce. Ils ne se sont jamais rencontrés mais ils auraient pu dialoguer ensemble:

Lorsque le Bouddha déclare: "Rien n'est stable ni permanent." Héraclite répond: "On ne peut se baigner deux fois dans le même fleuve." et : "Le soleil est chaque jour nouveau."

Quand le Bouddha dit: "La vie est mauvaise et toute renaissance est la promesse d'une somme de douleurs."

Héraclite renchérit: "Une fois nés ils veulent vivre et trouvent la mort et ils laissent derrière eux des enfants pour connaître le même sort."

Ah ! si nous avions pu, il y a 23 siècles, comparer et méditer sur des textes qui se répondent l'un l'autre !

 

Plus tard il y eut la Route de la soie et le va-et-vient des caravanes de commerçants. L'un d'eux, pacifique, fit tout pour nous enseigner l'Asie. Il s'agit de Marco Polo, un vénitien qui, au 13e siècle, passa vingt quatre années sur les routes de l'Orient dont dix sept en Chine. Il en revint ébloui et dicta ses Mémoires avant de mourir. Son livre fut écrit en français qui allait devenir la langue diplomatique de l'Occident. Le livre de Marco Polo reçut pour titre: Livre des Merveilles. Mais comme on ne savait rien de l'Asie avant lui, on le traita de menteur! Puis il y eut des missionnaires qui ne comprirent pas l'Orient puisqu'ils apportaient une religion qui devait sauver les âmes. Que d'occasions perdues!

 

Cinquante cinq ans avant notre arrivée en Corée, une française, Madame Alexandra David-Néel, apprendra le sanscrit, le chinois, le pali et le tibétain. Elle rencontrera le 13e Dalaï Lama et sera la première femme à visiter la cité interdite de Lhassa. Elle voyagera en Inde, au Japon, en Chine, et en Corée où, démunie d'argent, elle se nourrira de pissenlits et de champignons cueillis dans vos forêts. Quand elle rentrera en France, elle publiera des livres et des articles et fera connaître au monde la culture bouddhique.

Inspirons-nous du passé mais tournons-nous vers l'avenir. L'Occident et l'Orient vont vivre ensemble puisqu'ils se sont rencontrés ici il y a plus de 50 ans quand ils combattaient côte à côte pour les mêmes valeurs. L'importance de cette rencontre et celle de la paix, nous obligent. Aussi admirable que soit l'Orient qui nous a toujours fascinés, nous n'allons pas à lui l'esprit vide et le cœur sec. Faisons en sorte que le voile qui sépare nos deux continents se déchire entièrement.

Parfois, ce qui est mauvais comme la guerre nous conduit à quelque chose de bon qui est la paix et l'entente universelle. En somme, si j'ai bien compris, ce qui s'oppose est symbole de complémentarité.

 

Voici, à nouveau, quatre fragments d'Héraclite où il est permis de retrouver un écho du Yi King et du Tao:

8.- Ce qui est contraire est utile et c'est de ce qui est en lutte que naît la plus belle harmonie; tout se fait par discorde.

51.- Ils ne comprennent pas comment ce qui lutte avec soi-même peut s'accorder: mouvement en sens contraire, comme pour l'arc et la lyre.

57.- Hésiode... ne savait pas distinguer le jour de la nuit. Et en effet c'est une seule et même chose.

80.- Il faut savoir que la guerre est commune, la iustice discorde, Que tout se fait et se détruit par discorde.

 

Nous savons, grâce à Héraclite, que nous sommes solidaires de l'Orient par la pensée et que rien ne doit nous empêcher d'accéder à votre culture comme vous à la nôtre.

Certes, nous, Français, sommes des individualistes qui rêvent de fraternité universelle et qui ne croient pas pouvoir accéder jamais à la sérénité, tandis que vous êtes liés par des liens familiaux très forts. Votre aventure se joue au sein d'une communauté, la nôtre est solitaire. Vous mourrez apaisés, entourés de vos proches, nous finissons notre vie dans la tragédie parce que la mort est pour nous une tragédie qui se termine mal. Vous trouvez votre grandeur dans un destin partagé, nous trouvons la nôtre dans un destin en marge. Vous affirmez la primauté de la société sur l'individu alors que, face à la. société, nous sommes d'irréductibles révoltés. Il nous arrive de sacrifier nos vies moins pour la communauté à laquelle nous appartenons que pour certaines idées abstraites. Vous respectez les hiérarchies et les rites tandis que nous restons d'incorrigibles contestataires des unes et des autres. Il nous arrive pourtant de ressentir le malheur des autres peuples comme s'il s'agissait du nôtre, à l'exemple de Voltaire qui, en 1756, écrivit un poème plein de compassion bouddhiste sur le désastre de Lisbonne.

Ainsi nous sommes moins reliés à nos ancêtres qu'à l'Histoire même s'il arrive que notre ego (l'ego n'est pas bouddhiste) se reconnaisse une conscience collective.

 

Rien de tout cela n'affirme de différences irréductibles puisque nous savons qu'aujourd'hui, elles s'atténuent. Retenons aussi que notre science isole de son contexte le phénomène étudié parce qu'elle est analytique mais que la vôtre embrasse d'un seul coup tous les rapports parce qu'elle est synthétique. Jusqu'au siècle dernier nos savants avançaient du connu vers l'inconnu et les théories de Pasteur faillirent ne pas être acceptées, tant sa méthode était qualifiée d'absurde, parce qu'à votre exemple, Pasteur partait de l'inconnu pour trouver la vérité. C'est ainsi que dès l'aurore de l'Histoire vous avez saisis l'univers de manière réaliste et l'avez intégré dans votre philosophie tandis que jusqu'au 16e siècle de notre ère nous nous disputions au sujet de la terre: certains croyaient qu'elle était plate alors que d'autres affirmaient qu'elle était ronde...

 

Il est néanmoins deux choses que Coréens et Français ont en commun: le souci de l'intégrité de leur territoire et celui de l'Indépendance de leur Nation. Et, pour les uns comme pour les autres. l'un ne va pas sans l'autre.

 

René Etiemble, un de nos plus éminents sinologues mort le 7 janvier 2002, connaissait parfaitement la langue chinoise qui fut la passion de sa vie. Il avait étudié les auteurs chinois dans le texte original et avait écrit sur eux. Il disait ceci :

"...la force de l'humanisme chinois est de défendre l'homme en devenir face à toute forme de répression." "Sans le détour par la Chine, avait-il ajouté, je n'aurais probablement jamais trouvé ma vérité, ma morale et mon bonheur ."

La pensée orientale a toujours su relier l'homme à l'univers. Elle en connait les dangers mais enseigne à l'homme qu'il lui faut vivre en harmonie avec les forces qu'il ne peut maîtriser. Là est sa grandeur.

 

Il y a 80 millions d'années, l'Inde, se détachant du continent africain et de Madagascar, partit à la dérive vers le continent asiatique. La jonction se fit il y a 50 millions d'années et, depuis, la poussée constante de l'Inde sous l'Asie a créé l'Himalaya - les plus hautes montagnes du monde - soulevé le Tibet, bouleversé la Chine, la Sibérie et tout le sud-est asiatique. Cette poussée continue. Elle modifiera entièrement l'Asie dans les 50 millions d'années à venir et affectera aussi la Corée. Les deux tiers de l'Inde passeront sous l'Asie. La géographie de cette région du monde telle que nous la connaissons aujourd'hui en sera entièrement bouleversée.

Dans l'univers, des étoiles meurent, d'autres naissent. Des mondes se frôlent ou entrent en collision. Habitées ou non des planètes sont broyées. Le destin de l'humanité, voué à tous les changements, est, en tout, pareil à celui de l'univers.

Le tremblement de terre qui vient d'anéantir cent mille vies et en épargne autant dans une ville dont il ne reste que des ruines rappelle à l'Homme la violence de l'univers dont il ne sera jamais le maître et où le destin de chacun semble être joué sur un coup de dés.

 

Vivant, comme l'affirme le Bouddha, dans l'impermanence des choses, l'homme devra s'adapter comme il l' a toujours fait depuis qu'il est apparu sur la terre.

C'est la Loi du Yin et du Yang. C'est aussi celle que le Bouddha énonçait:

"Il n'existe, disait-il, dans tous les univers, visibles et invisibles, qu'une seule et même puissance, sans commencement, sans fin, sans autre loi que la sienne, sans prédilection, sans haine. Elle tue et elle sauve sans autre but que de réaliser le Destin. La Mort et la Douleur sont les navettes de son métier, l'Amour et la Vie en sont les fils."

 

Je crois avoir souligné de nombreux points de convergences entre la pensée du grec Héraclite et la pensée asiatique. L'une et l'autre nous disent d'avoir pleinement conscience de la réalité des choses avec lesquelles nous sommes en contact quotidien.

Dans la symphonie des apparences, chacun fait preuve de tolérance confucéenne : elle existe dans les deux camps. Nul ne peut demander à l'autre de renoncer à des valeurs spirituelles qui sont le fondement d'une culture hors de laquelle, l'un et l'autre, resteraient démunis. Aussi devons-nous transcender ce qui peut paraître nous séparer. Dans cette perspective, permettez-moi d'évoquer Monsieur Cheng.

Mr Cheng est un écrivain chinois qui, sans rien renier de ses origines et de sa culture, a assimilé la langue et la culture françaises. il écrit ses oeuvres en français et, en juin 2002, il a été élu membre d'une de nos plus prestigieuses Institutions: l'Académie française.

 

Depuis des millénaires vous luttez et faites preuve d'une farouche volonté pour demeurer un peuple indépendant. Vous êtes pourtant restés fidèles à la philosophie chinoise malgré les différends, les guerres et les tempêtes de l'Histoire, car vous avez toujours su que l'assimilation d'une culture supérieure est d'abord la preuve d'un esprit sûr de lui-même et qui sait aussi, par la force de l'évidence, que seul ce qui est grand vaut d'être acquis et dépassé.

D'autres viendront, plus qualifiés qu'un vieux vétéran pour vous parler de la quintessence de nos cultures respectives et souligner des convergences qui sont si grandes qu'ils pourront dire que l'Orient et l'Occident sont à jamais et depuis toujours solidaires.

  Séoul, 25 juin 2000

Puisse cette guerre - dont nous avons célébré en 2003 le cinquantième anniversaire de la signature de l'armistice - contribuer à construire un avenir dont nous savons aujourd'hui qu'il ne peut être séparé, ni pour vous en tant que Nation, ni pour l'Orient ni pour l'Occident.

Je n'ai, à aucun moment voulu dire autre chose, tout en ayant, toujours présent à l'esprit, le souvenir de nos morts.

 

Robert Breuil rjbreuil@yahoo.fr


Bibliographie

Un séjour de cinq années passées en Asie, il y a plus de cinquante ans, et des notes prises alors à la suite de conversations avec des Vietnamiens sur le Bouddhisme, le culte des Ancêtres et la culture chinoise sont à l'origine de ce texte. Afin d'étayer ma mémoire et d'en corriger éventuellement les dérives - autant que pour ceux qui souhaiteraient parfaire leurs connaissances - les ouvrages suivants ont été consultés:

Sur l'Inde:
- Anthologie Sanskrite, Louis Renou, Payot 1947
- L'Inde, Editions d'Art Mazenod, 1968
- La Bhagavad-Gîtâ, Shri Aurobindo, A. Michel, 1970
- Les Lois de Manou, Guy Rachet, France Loisirs, 1996
Sur le Bouddhisme:
- Dhammapada "Les Versets de la Loi" . Existe au Seuil en poche.
- Dhammapada "Les stances du Dhamma" Les Deux Océans
- Le Bouddha et le Bouddhisme, M.Percheron, Seuil 1956
- The Teaching of Buddha, B.D.K. Tokyio 1966
- Le Bouddha, Hermann Oldenberg , Laffont 1975
- La Sagesse du Bouddha, J. Boisselier, Gallimard 1993
- Le Bouddhisme, Textes choisis par P.Crépon, A.Michel 1991
- Dictionnaire du Bouddhisme, Encyclopedia Universalis 1999
- Essais sur le Bouddhisme Zen, D.T. Suzuki, A.Michel 1943
- La Pratique du Zen, Taisen Deshimaru, Laffont, 1974
- Les Maîtres du Zen, Masumi Shibata, Laffont, 1974
Du Dalaï Lama:
- Le sens de la vie, Réincarnation et Liberté, Dangles 1996
- Le Pouvoir de l'Esprit, Entretien avec des Scientifiques, Fayard 2000.
- L'Harmonie des Mondes, Editions du Rocher 1995
- Sages l-'aroles du Dalaï Lama, avec Catherine Barry, G.L.M. 2001
- L 'Art du Bonheur, avec Howard Cutler, Laffont 1999
- La Force du Bouddhisme avec J-C. Carrière, Laffont 1994
- Terre des Dieux, Malheur des Hommes avec Van Crasdorf, Lattès 1995
- Au loin la liberté, Mémoires, Fayard 1990
Sur le Dalaï Lama:
- Claude B. Levenson, Le Seigneur du Lotus Blanc, Lieu Commun, 1987
- Histoire des Dalaï-Lamas, Roland Barraux, Albin Michel 1993
- Kundun, Histoire du Dalaï Lama, Mary Craig, Presses du Châtelet 1998
- Le Temple Secret du Dalaï Lama, Baker & Laird, Ed. de la Martinière 2000
Sur la Chine:
- Yi King, Le Livre des Transformations, tr. E. Perrot, Editions de Médicis
- Le Livre de Marco Polo, A. T' serstevens, Club des Editeurs 1957
- Le Sutra du Lotus, traduit du chinois J. Noël Robert, Fayard 1997
(Ce livre écrit en sanscrit vers l'an 100 de notre ère fut traduit en chinois au 3è siècle. Il connaît actuellement une très grande vogue en Chine, en Corée, voire au Viet Nam mais il jouit d'une ferveur ininterrompue au Japon depuis la fin du 6è siècle. Il semble devenir "la Bible du Bouddhisme".)
- V. Confucius et le Taoïsme
- La Chine Ancienne, E. L. Shaughnessy, France Loisirs 2002
Sur le Taoïsme:
- Philosophes taoïstes, 2 vol. Ed. Gallimard.
(Le 1er de ces ouvrage de la "Pléiade", traduits par Liou Kia-Hway et B. Grynpas, est préfacé et annoté par Etiemble, relu par P. Demieville, Etiemble et M. Kaltenmark. On ne peut qu'en recommander la lecture. Toutes les citations, de Lao Tseu, de Tchouang tseu et de Li tseu en sont extraites. )
- Sagesse de Lao Tseu, Club des Libraires de France 1958
- Lao Tseu et le Taoïsme, Max Kaltenmark, Laffont, 1974
(Dans ces deux ouvrages on trouve une traduction du Tao Tö King.)
- Le Corps Taoïste, Kristofer Schipper, Fayard,1997
Sur Confucius:
- Les Quatre Livres:
La Grande Etude
L'Invariable Milieu
Entretiens de Confucius et de ses Disciples Oeuvres de Meng Tseu
(La traduction est de Séraphin Couvreur, Les Belles Lettres 1949)
- Confucius et l'Humanisme Chinois, Pierre Do-Dinh, Seuil 1958
- La Chine, Postface de Etiemble, Editions d'Art Mazenod 1970
Sur Héraclite:
- Les Penseurs Grecs avant Socrate, J. Voilquin, Garnier 1964
- Les Présocratiques, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard 1988

 


Mais, pour qui s'intéresse à l'Asie et plus particulièrement au Bouddhisme, la visite du Musée Guimet à Paris est vivement conseillée.

 

 

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